samedi 24 avril 2010

Le Web 2.0 apprivoisé: Expériences de femmes rurales en Afrique

Six mois après la formation préliminaire en bureautique et en web 2.0, les femmes de l’Union des Femmes Rurales d’Afrique de L’Ouest et du Tchad ( UFROAT ) se sont retrouvées du 16 au 20 novembre 2009 a Ouagadougou pour un recyclage.

Pendant une semaine, une trentaine de femmes venues du Togo, du Bénin, du Mali, du Tchad, du Niger, de la Côte d’Ivoire et du Burkina ont amélioré leur usage des outils du web 2.0 dans les locaux et sous la direction technique de Yam Pukri, une association burkinabé spécialisée dans la promotion des TIC.

Initiée concomitamment par I’UFROAT et le RESACIFROAT, cette formation bénéficie de l’appui financier et de I’ appui conseil du Centre Technique de Coopération Agricole et Rurale (CTA).

Source : TvWagues

«Ils ont dit», au sortir de la réunion pour la mise en place d'un réseau de fibre optique au pays

Libreville, 17 avril (GABONEWS) — Les opérateurs économiques, qui, vendredi, dans le cadre du projet de national de mise en place d'un réseau de fibre optique, étaient une nouvelle fois réuni autour du ministre de la Communication, des Postes et des l'Economie Numérique, Laure Olga Gondjout, ont dit à la presse leur «adhésion», et leur satisfaction d'avoir été conviés pour cette l'initiative.

Marcel Abéké, Administrateur, Directeur général de Société d'Exploitation du Transgabonais (SETRAG):

«Cette initiative est la bienvenue dans la mesure où nous y avions pensé déjà, depuis l'année dernière. Pour la SETRAG les télécommunications revêtent une importance capitale. Pour faire circuler les trains, il nous faut communiquer, être en contact permanent avec tous les trains qui circulent et notamment les trains passagers.

Le système d'exploitation que nous envisageons de mettre en place nécessitera un système de télécommunication suffisamment fiable. Et je pense que tout ce que nous avons eu jusqu'à présent ne nous permet pas de déployer ce dispositif.

Le fait de pouvoir mettre en oeuvre ce réseau national nous permettra de rouvrir le dossier de ce système moderne d'exploitation qui expose moins la circulation des trains aux erreurs humaines, et fiabilise la circulation. Il va améliorer la fluidité, de telle sorte que les passagers pourront profiter du raccourcissement de la durée du trajet».

Christian Gondjout, Directeur Général clientèle, Institutionnel Banques et ingénierie financière de la Banque Internationale pour le Commerce du Gabon (BICIG):

«Pour l'instant, nous avons manifesté notre intérêt pour le financement de ce projet. Le ministre nous a demandé, compte tenu de notre expertise, d'être partie prenante à ce groupement. On y répondra le moment venu. En tout état de cause, nous sommes prêts à participer au financement de ce projet.

La fibre optique apporte un plus à l'économie parce qu'elle permet de développer de nouvelles activités. Et en ce sens, il y a des possibilités de développement de l'emploi et de développement dans des régions où peut être aujourd'hui la BICIG n'est pas présente à cause des coûts que représentent d'autres moyens de transport de télécommunication. Il y aura, je suis sûr, à terme, un impact sur les activités de la Banque.

Ihab El Fouly, Directeur général Zain Gabon:

«C'est un projet historique pour le Gabon. Lorsque l'on parle d'économie numérique, la base c'est l'infrastructure. Cela est conforme au plan stratégique de notre entreprise (...) Ce projet nous permettra de mettre en place des applications qui touchent la vie quotidienne du gabonais, avec des projets qui concernent l'éducation, la santé, la sensibilisation des populations. Autant de projets capitaux pour le développement du Gabon».

Brice Edgar Ponga, Membre du directoire, Directeur pôle réseau de Gabon Télécom Libertis:

«La construction de ces backbones nationaux, c'est-à-dire des ces artères de transmission pour transporter tous les signaux, est l'une de nos missions. L'initiative du gouvernement est très bonne car elle permet de réunir l'ensemble des opérateurs économiques, pour construire, dans les délais les plus courts possible, ces artères de télécommunication qui vont permettre le développement des services de troisième génération pour notre pays.

Bruno Valat, Directeur général d'Azur:

«Il faut souligner le caractère fort de cette démarche et je remercie les autorités de nous faire participer aux études de ce projet et de nous écouter. La volonté de tous, c'est d'obtenir un résultat pour le plus grand nombre.

L'objectif de ce déploiement c'est le Gabon Numérique pour tous les Gabonais et d'avoir un meilleur coût d'accès à ces nouvelles technologies (...) Les Gabonais veulent téléphoner, aller sur internet partout dans le pays, et c'est un petit peu l'un des objectifs de ces réunions».

GN/MO/DCD/10

Source : Gabonews

vendredi 23 avril 2010

Mise en place d’un réseau national de fibre optique : Le ministère de la communication entre dans la « phase concrète »

Libreville, 16 avril (GABONEWS) – Le ministre de la Communication, des postes et de l’Economie Numérique, Laure Olga Gongjout, a présidé, ce vendredi, à Libreville, une nouvelle séance de travail avec un panel de partenaires issus des secteurs public et privé, dans le cadre du vaste projet de mise en place d’un réseau national de fibre optique, a constaté GABONEWS.

Au cours de cette réunion, la deuxième du genre que le département de la Communication consacre à ce dessein d’aménagement technologique, le ministre a rappelé aux opérateurs économiques « l’insistance » du Président de la République, Ali Bongo Ondimba, pour le « désengagement de l’Etat dans des projets d’une telle importance », et « la valorisation » du creuset de compétences publiques et privées.

« Nous ne sommes plus à la phase de manifestation d’enthousiasme et autres. Nous sommes maintenant dans une phase concrète. Nos services avec différents opérateurs vont maintenant étudier les documents techniques qui sont en notre possession et qui vont garantir la faisabilité du projet », a déclaré le ministre à la presse, à l’issue de cette rencontre.

Se réjouissant de la teneur des échanges et de l’intérêt qu’ont porté les opérateurs sur le projet, Mme Gondjout de poursuivre : « Nous espérons avec le concours de nos partenaires dans le cadre de ce premier projet de partenariat public-privé, va pouvoir terminer cette mise en place du réseau fin 2011, pour l’axe côtier et l’axe sous-régional, et pour le réseau national complet, en 2012 ».

Interrogée sur le volet télécommunication de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) 2012, que le Gabon organise conjointement avec la Guinée-Equatoriale, le ministre a dit la volonté du gouvernement de retransmettre de façon optimale cette compétition, sur le reste du territoire et dans le reste du monde.

« Nous avons lancé des appels d’offre pour l’acquisition de nouveaux émetteurs numériques, pour pouvoir couvrir l’ensemble du territoire, avec priorité à Libreville et Franceville. Nous allons commencer par les installer dans ces deux villes, et nous allons terminer la couverture de l’ensemble du territoire afin que tous les gabonais participent à cette fête », a-t-elle rassuré tout en annonçant l’interconnexion avec la Guinée-Equatoriale.

Enfin, s’agissant du renforcement des compétences, le numéro un du département de la Communication a informé que des formations réservées aux communicateurs (journalistes et techniciens) débuteront « dès l’année prochaine ».

Il y a plusieurs jours, le ministère de la Communication réunissait un panel d’opérateurs économiques afin de « recueillir leurs avis et engagements » dans la mise en œuvre des infrastructures de transport d'un réseau national de fibre optique.

Le projet est écartelé sur trois composantes, qui concernent l’interconnexion avec les pays de la sous-région, l’installation d’un raccordement côtier en backbone (fibre noire) entre Libreville, Port-Gentil et Gamba, et enfin un réseau interne caractérisé par plusieurs boucles.

Il s’inscrit dans le cadre du « Gabon des services » prôné par le Président de la République et entend, par ailleurs, offrir à l’ensemble de la population gabonaise un accès équitable et financièrement abordable aux services offerts par les Technologies de l’Information et de la Communication (TIC). Il devrait également permettre l’optimisation des échanges entre les pôles régionaux.

Toutes choses susceptibles de faire du Gabon un pôle de référence en matière de TIC et d’implémentation de l’économie numérique dans la sous-région.

GN/MO/MS/10

Source : Gabonews

jeudi 22 avril 2010

L'Afrique, nouvel eldorado de la téléphonie mobile

Les Occidentaux étant tous peu ou prou équipés, c'est dans les pays en développement que les marchés du téléphone mobile croissent aujourd'hui le plus vite. Le nombre de nouveaux abonnés y bondit parfois de 50 % et plus par an : + 64 % au Vietnam entre 2008 et 2009 ; + 67 % en Afghanistan... Ces marchés sont cependant plus difficiles qu'il n'y paraît. La récente opération réalisée entre le premier opérateur de télécommunications indien Bharti Airtel (125 millions d'abonnés, 25 % de part de marché) et l'opérateur koweïtien Zain le prouve.

Fin mars, il a confirmé l'achat, pour 10,7 milliards de dollars (7,9 milliards d'euros), des actifs africains de Zain. L'opération lui permet de récupérer 42 millions de clients dans quatorze pays africains (Gabon, Ghana, Tanzanie, Soudan, Zambie...).

L'Inde a beau être l'un des pays les plus dynamiques au monde pour la téléphonie mobile (51 % d'abonnés en plus entre 2008 et 2009), il est ultraconcurrentiel. Depuis l'arrivée du japonais NTT DoCoMo et du norvégien Telenor ASA, les opérateurs s'y livrent une guerre des prix sans précédent. En 2009, DoCoMo s'est associé à l'indien Tata Teleservices pour commercialiser une offre à 1 centime d'euro la minute.

Selon l'Autorité indienne de régulation des télécommunications, les tarifs ont chuté de 95 % depuis 1998. Cette concurrence tarifaire acharnée entre opérateurs réduit leurs bénéfices. Au dernier trimestre 2009, Bharti a annoncé une baisse de ses revenus nets de 5 % par rapport à 2008, avec une hausse de 8,4 millions d'abonnés.

Par ailleurs, s'il reste beaucoup d'Indiens à équiper, ce sont en majorité des ruraux, plus pauvres et plus isolés, donc plus "coûteux" à desservir au moyen d'un réseau mobile. Dans les métropoles, le taux de pénétration est déjà de 80 %. A Bombay, le revenu par client était en moyenne de 7,40 dollars par mois fin 2008, selon le cabinet Booz & Co. Mais de 4,10 dollars seulement dans l'Etat du Bihar.

Si Bharti Airtel investit en Afrique, c'est donc pour y maintenir un fort niveau de croissance dans le futur. "En Inde, la croissance globale du marché des télécoms va ralentir et passer, dans cinq ans, à moins de 10 %", assure Karim Sabbagh, associé du cabinet de conseil Booz & Co. Toutefois, l'Afrique n'est pas forcément un pays de cocagne. Certains Etats sont déjà très concurrentiels, comme la Côte d'Ivoire, "où les opérateurs se livrent à une vraie guerre des prix", selon Mohssen Toumi, directeur de projets chez Booz & Co.

Le potentiel de croissance des marchés y est en partie biaisé. "Certes, il semble souvent énorme, avec de nombreux pays d'Afrique subsaharienne encore équipés à moins de 50 %. Mais la moitié des populations qui restent à conquérir sont souvent les plus difficiles : elles se trouvent dans les zones rurales, isolées, où un réseau est plus cher à installer et à maintenir", ajoute M. Toumi.

Il faut, en outre, compter avec les acteurs déjà en place. Il y a notamment ceux de la "première ligue", selon M. Toumi, qui disposent déjà d'une couverture étendue sur tout le continent. C'est le cas de France Télécom-Orange, présent dans quatorze pays (Sénégal, Guinée, Mali, Kenya, Botswana, etc.) ; du britannique Vodafone (Tanzanie, Mozambique, etc.) ou encore du sud-africain MTN (installé dans quasiment toute l'Afrique subsaharienne).

"Ce sont de vraies machines de guerre. Parce qu'ils sont implantés dans de nombreux pays du continent africain, ils peuvent bénéficier d'un effet de couverture large du réseau et proposer des offres de "one network" [réseau unique], avec des tarifs compétitifs pour les appels transfrontaliers sur le continent. Ces offres sont très recherchées, les Africains se déplaçant beaucoup", explique M. Toumi.

Bharti Airtel semble plutôt bien armé pour réussir en Afrique. Zain y jouait dans la "ligue 1", même si certaines de ses filiales accusaient de lourdes pertes (comme au Nigeria). Par ailleurs, le groupe indien dispose d'un savoir-faire d'opérateur à bas coûts qu'il pourrait y exploiter. En Inde, il parvient à réaliser un profit équivalent à 25 % de son chiffre d'affaires en se concentrant exclusivement sur la vente de minutes de communication. Le reste - la gestion de son informatique, de ses infrastructures de réseau, la facturation aux clients - est sous-traité. Les infrastructures (des équipementiers Ericsson et Nokia) sont payées en proportion des volumes d'appels qu'elles soutiennent. Le groupe pratique aussi le partage de réseau avec des concurrents pour limiter les coûts.

Mais pour les autres opérateurs, du Nord comme du Sud, qui ne sont pas encore implantés en Afrique, comme l'espagnol Telefonica, l'allemand Deutsche Telekom ou l'américain AT & T, "il est déjà trop tard pour prendre position, car s'installer dans un ou deux pays seulement n'a pas de sens économique, ce ne serait pas rentable", analyse M. Sabbagh. A moins d'acheter un des acteurs de la "ligue 1"...

Julien Bouissou (à New Delhi) et Cécile Ducourtieux

Source : Le Monde

dimanche 18 avril 2010

«La connexion des pays africains au reste du monde était la clé pour leur progrès», Jean Ping

Libreville, 13 avril (GABONEWS) – Lors du 14ème sommet de l’Union Africaine (UA), en janvier dernier à Addis-Abeba en Éthiopie, le cabinet d’intelligence économique et de conseil Oxford Business Group (OBG), dans le cadre de son tout premier rapport économique sur le Gabon, avait donné la parole au président la Commission de l’UA, le gabonais Jean Ping, pour une interview dans laquelle, focalisant l’attention sur l’application des technologies de l’information et de la communication sur le processus de développement des pays, il avait relevé que «La connexion des pays africains au reste du monde était la clé pour leur progrès».

Axé sur le thème «Technologies de l'Information et de la Communication en Afrique: Défis et perspectives pour le développement», le sommet de l’UA a été l’opportunité pour le cabinet Oxford Business Group de faire réagir le Gabonais, Jean Ping sur cette question, désormais d’actualité, en vue de pallier le fossé nord sud et de créer de meilleurs conditions de diffusion de savoirs et de connaissances dans l’optique du progrès des pays africains.
«(…) les TIC sont au cœur de l’avenir du développement africain (…) [elles permettent] d’assurer le progrès des sciences et des technologies et de la diffusion du savoir - la télémédecine peut servir d’excellent exemple», a-t-il déclaré pour soutenir son argumentaire avant d’ajouter que «Si nous progressons dans ce domaine, nous pourrons rattraper notre retard économique avec le reste du monde». Dans ce contexte, le président de la Commission de l’UA avait estimé que «la réduction du fossé technologique dans les pays africains permettrait à ces derniers de réaliser des avancées sans précédent en matière de développement économique et social», tout comme il a souligné que «la connexion des pays africains au reste du monde était la clé pour leur progrès».
Toutefois, il avait également reconnu que la tâche est ardue et bien difficile pour l’UA qui se doit de «pousser le continent dans son ensemble à soutenir une meilleure coopération interrégionale dans le domaine des technologies de l’information et des communications (TIC)».

Entre autres difficultés du continent, Jean Ping avait relevé le «besoin de consolider le soutien aux programmes agricoles qui, selon lui, permettraient aux pays africains de développer leur propre industrie et de réduire leurs importations».

De ce fait, le président de la commission de l’Union Africaine avait expliqué que les nouvelles réformes, qui ont été mises en place après la crise alimentaire, marquent un changement de cap vers une plus grande intervention de l’État au détriment des pratiques d’ouverture des frontières.

«On demande désormais aux États et aux nationaux d’investir dans l’agriculture de leurs pays», avait-t-il dit avant de poursuivre en relevant que «L’État est revenu au centre des préoccupations agricoles et doit travailler conjointement avec le marché pour relancer la production agricole africaine».

Concernant la sécurité alimentaire, monsieur Ping a vanté le mérite du programme détaillé pour le développement de l’agriculture, remis à jour lors de ce sommet et qui a reçu les intentions de dons de la Banque mondiale et des États-Unis.

«[Le CADEP] est reconnu par les organisations économiques internationales et les partenaires bilatéraux africains», a-t-il expliqué tout en affirmant que «les Etats-Unis ont à eux seuls, promis de fournir une enveloppe de 10 milliards de dollars pour la sécurité alimentaire en Afrique».
De l’autre côté, avait –il mentionné, «les autres pays occidentaux ont, eux aussi, participé à la levée de fonds et une enveloppe d’environ 20 milliards de dollars a été octroyée par la Banque Mondiale pour favoriser la mise en œuvre effective d’un plan pour la sécurité alimentaire».

Pour ce qui est du Gabon, le président de la Commission de l’UA a donné son satisfécit aux nouvelles autorités qui ont résolument engagé le pays, depuis le mois d’octobre 2009, sur la voie de l’émergence, d’autant qu’il a relevé la ferme conviction affichée de réduire la bureaucratie institutionnelle et une volonté de la classe gouvernementale et de la société civile d’aller dans cette même direction.

«Les nouvelles autorités ont commencé à recenser l’administration et déceler les problèmes de corruption et d’inefficacité du système, pour réduire l’impact nocif de l’administration mais également pour encourager le développement d’un secteur privé fort au Gabon. Il s’agit de mettre en place un environnement propice à l’épanouissement du secteur privé, en encourageant les gabonais eux-mêmes à devenir des hommes d’affaires. Avec cette volonté politique qui se dessine clairement, les choses s’orientent actuellement dans la bonne direction», avait-il déclaré.

Notons que «la version intégrale de l’entretien paraîtra dans le guide économique d’OBG, intitulé The Report: Gabon 2010, le tout premier rapport d’OBG sur le Gabon. Il comprendra une étude détaillée sur le paysage politique, l’économie, l’infrastructure ainsi que les autres développements sectoriels du pays. On y trouvera également des entretiens avec des personnalités importantes appartenant au monde politique et économique, y compris le Chef de l’Etat Ali Bongo Ondimba».

GN/DCD/10

Source : Gabonews