mercredi 30 décembre 2009

Les Africains accros à l'internet mobile

Le nombre d'utilisateurs de téléphones portables ne cesse d'augmenter en Afrique. Avec plus de 400 millions d'abonnés, le marché africain dépasse désormais celui de l'Amérique du Nord, note l'hebdomadaire sud-africain Mail & Guardian. Pour beaucoup d'Africains, le téléphone portable est le seul moyen d'accéder à Internet en raison de la mauvaise qualité des lignes fixes ou de leur absence. Le navigateur pour portables développé par le fabricant norvégien de logiciels Opera rencontre un très vif succès sur tout le continent. Dans une étude récente, l'entreprise estime que le nombre de portables équipés de son navigateur a fait un bond de 177 % depuis un an.

Le réseau social Facebook est le site le plus consulté depuis leurs téléphones portables. Les sites d'information en ligne font également un tabac. La BBC arrive en tête dans la plupart des pays anglophones, CNN est leader au Nigeria, au Ghana et en Zambie. Quant au site du quotidien sportif L'Equipe, il est très consulté dans les pays d'Afrique de l'Ouest, et notamment en Côte-d'Ivoire.

Source : Courrier international

Les opérateurs illégaux de télécoms au Cameroun : l’option la plus raisonnable

CALGARY, Canada, 17 décembre 2009 (APCNouvelles)

En 1995, le Cameroun a lancé un processus de restructuration dans le secteur des télécommunications. Faisant partie des pays les moins connectés d’Afrique (il se retrouve au 179e rang des 206 pays classés par l’Union internationale des télécommunications), il a créé à l’époque l’Agence de règlementation des télécommunications (ART) afin d’assurer une saine concurrence entre les opérateurs.

Cette mesure devait permettre l’arrivée de nouveaux opérateurs sur le marché, ce qui aurait théoriquement conduit à une réduction des prix et à une amélioration de la qualité du service. Mais le Camerounais moyen ne peut toujours pas se permettre de naviguer librement sur l’internet ou de faire un appel interurbain sur sa ligne terrestre ou son téléphone mobile.

À l’époque des réformes réalisées entre 2002 et 2008, 123 licences d’exploitation de réseau ont été octroyées, dont 53 à des réseaux publics ouverts, 70 à des réseaux privés indépendants et une cinquantaine à des fournisseurs de services internet, mais cette multitude de licences et d’opérateurs n’a pas conduit aux réductions de prix tant attendues par la population.

Ouvrir la porte aux opérateurs informels

Le réseau de téléphone filaire sur lequel CAMTEL, l’opérateur historique national, exerce un monopole, n’assure qu’une faible couverture nationale. Un rapport de PROTÉGÉ QV, une ONG camerounaise travaillant dans le domaine des TIC, révèle que « moins de 2% des Camerounais ont un téléphone fixe en raison du manque de lignes (175 000), du mauvais état des infrastructures, de la lourdeur administrative et des coûts élevés d’installation (100 000 FCFA, soit environ 200 $ US pour les lignes commerciales et 40 000 FCFA (80 $ US) pour les lignes résidentielles) ». Même le CT Phone, un téléphone novateur qui utilise la technologie CMDA – qui permet de faire des appels simultanés sur une seule connexion et revient donc à moins cher – n’a permis de faire que des progrès négligeables et il faut encore améliorer l’infrastructure de ce réseau qui couvre 48 régions.

La téléphonie mobile est de mauvaise qualité. Les réseaux sont souvent bruyants et saturés, en particulier dans les grandes villes comme Douala et Yaoundé, et les coûts de communication sont très élevés. Un appel d’un opérateur concessionnaire comme MTN ou Orange vers un autre réseau peut coûter jusqu’à 40 cents US la minute. Ces coûts élevés et la mauvaise qualité des services ont ouvert la voie aux opérateurs illégaux qui demandent la moitié du prix des réseaux officiels. Mais ils ont beau être illégaux, ces fournisseurs pirates contribuent largement à faire baisser le prix de l’accès internet à un niveau accessible pour le Camerounais moyen. Dans un pays où 48% de la population vit avec moins de un dollar US par jour, la communication est un luxe que beaucoup ne peuvent se permettre.

La situation de l’internet n’est pas différente. CAMTEL a commencé à offrir l’accès internet en 1998. Bien que l’accès large bande se soit amélioré depuis 2005 avec l’utilisation de la fibre optique et le raccordement au câble SAT-3/WASC, le développement du secteur a été ralenti par l’état pitoyable de l’infrastructure du réseau de téléphonie fixe négligé pendant des années, ainsi que par la lenteur du déploiement de la fibre optique. Par conséquent, les cybercafés sont la solution la plus abordable pour la plupart des gens. Une heure d’internet coûte entre 60 cents et 2 $ US, avec une moyenne d’environ 1 $ US de l’heure dans les régions rurales les plus pauvres.

Étant donné que CAMTEL et l’ART limitent le nombre de concurrents en imposant des droits de licence très élevés (qui se répercutent sur les consommateurs), les opérateurs informels continuent d’offrir une solution abordable aux besoins de communication de base des Camerounais. Mais il y a des inconvénients – ces opérateurs utilisent les VSAT pour offrir l’accès internet et exposent ainsi les utilisateurs à un équipement dont la qualité ou la fonctionnalité n’a pas été contrôlée. Cet équipement non réglementé peut tomber en panne, sans oublier qu’un tel fonctionnement illégal entraîne également des pertes importantes de revenus fiscaux pour le gouvernement ainsi que des pertes en droits de licence.

Les fournisseurs officiels offrent les services classiques – email, SMS, etc. – pour un coût d’abonnement réseau d’environ 90 $ US et des frais d’environ 50 $ US par mois, mais pour une connexion très instable d’une qualité douteuse. Même avec l’offre d’un plus grand nombre de services abordables, ces coûts restent élevés pour les Camerounais.

Un Fonds spécial de télécommunication, approvisionné par les opérateurs officiels et plusieurs autres sources, a été créé en 2002 afin de mobiliser des fonds pour améliorer l’accès universel, mais sans trop de succès jusqu’à présent. Il n’est pas toujours facile de demander à des opérateurs de télécoms en difficulté de faire ainsi des paiements volontaires. Pourtant les opérateurs ne sont pas les seuls en cause – l’organisme de régulation est tout aussi responsable de la situation actuelle des télécommunications et est incapable de s’acquitter convenablement de sa fonction de régulation.

Les lacunes de l’organisme de régulation

Il semble que l’ART, gérée par le ministère des Télécommunications MINPOSTEL, n’a pas les moyens (ni l’autorité, ni l’indépendance ni les ressources) pour jouer pleinement son rôle de régulateur – un rôle qui devrait comprendre le contrôle des coûts des services. La principale fonction de l’ART est la gestion de la concurrence, la surveillance de la production et de l’offre de services de qualité et la protection des consommateurs – des rôles qui justifient son autonomie décisionnelle et opérationnelle – , mais PROTÉGÉ QV met en doute l’indépendance de l’ART envers le gouvernement et CAMTEL. Le directeur de l’ART est en effet nommé par le président de la République et la majorité des directeurs et des cadres sont des représentants du gouvernement.

« Peut-elle réellement traiter de façon indépendante et équitable les problèmes qui surgissent entre opérateurs, surtout lorsque l’opérateur public, CAMTEL, sous la même supervision, est en cause? » demande PROTÉGÉ QV.

D’autre part, les lois et les règlements qui régissent le secteur sèment la confusion quant aux rôles des différents acteurs. La loi donne le monopole à CAMTEL sur le développement des infrastructures de télécommunication et donne à MINPOSTEL la responsabilité d’étudier et de mettre en place, ou de faire mettre en place, l’équipement et les infrastructures de télécommunication. Les deux fonctions se retrouvent donc sous la supervision d’un seul acteur.

De plus, la connectivité et l’accès internet transfrontaliers ne sont pas mentionnés – le commerce et les transactions en ligne ne sont donc pas réglementés, une situation passablement problématique quand ont sait le rôle essentiel de l’internet dans le développement de l’économie partout dans le monde. Selon PROTÉGÉ QV, « ce vide juridique place l’autorité chargée du secteur dans une position difficile, en particulier face à la forte demande de licences pour fournir des services comme l’internet mobile, la voix et la télévision sur IP et le Wimax ». L’ART se retrouve ainsi devant un vide juridique et les réformes, dont l’intention était de promouvoir l’accès universel et donc le développement économique et social du pays, demeurent sans effet.

Source : apc.org

Photo : Gasti via Flickr. Des vendeurs de rue offrent du temps de téléphone à la minute.

lundi 28 décembre 2009

Le commerce électronique se démocratise en Afrique

Un nombre toujours croissant d'entreprises africaines investissent dans le commerce électronique. Un secteur parsemé de réussites qui montre que les entrepreneurs africains bien informés peuvent réussir et que l’Afrique a en réalité des avantages compétitifs, spécialement dans les téléservices Business to Business tournés vers l’export.

Mais pour que le commerce électronique se développe pleinement, les pays africains doivent pousuivre leurs efforts afin de mettre en place un environnement favorable au niveau juridique, financier, logistique et économique.

L'Afrique souhaite combler son retard

La plupart des marchés de consommation locaux et régionaux sont confrontés à de sérieuses barrières en terme de connectivité, de volonté d’acheter en ligne et de possession de carte de crédit. Cette situation est en train de changer assez rapidement étant donné que les connections, l’accès aux mécanismes de paiement et les services de livraison se développent de plus en plus.

En effet, plusieurs programmes visant à promouvoir l’Internet dans le monde rural et auprès des groupes défavorisés se concrétisent. Un peu partout en Afrique l'accès à Internet et au commerce électronique se démocratisent, notamment dans les grands centres urbains et dans les zones les plus riches. De plus, le commerce électronique est régi par les mêmes critères fondamentaux qui s'appliquent au commerce traditionnel. Par conséquent, le coût très compétitif de la main-d’oeuvre sur le marché mondial constitue le principal avantage du continent.

Avec l’arrivée du haut débit les barrières technologiques s’estompent

L’internet haut débit et surtout moins cher devient une réalité, en Afrique de l’Est. En 2009, une société mauricienne de télécommunication a achevé l’installation d’un câble en fibre optique qui permet aux pays de la côte orientale du continent d’accéder à cette technologie. D’une longueur de près de 14 000 km, le nouveau câble relie le Kenya à l’Afrique du Sud en passant par Madagascar.

D’un coût de 600 millions de dollars, il a été essentiellement financé par des investisseurs privés africains. L'Afrique de l'Est disposera désormais d’un débit d’internet quarante fois plus rapide. En effet, grâce à la technologie de la fibre optique, les pays comme le Mozambique, Madagascar, la Tanzanie, le Kenya, Djibouti et le Soudan, qui jusque-là accédaient au haut débit par satellite et à des tarifs onéreux, vont pouvoir le faire à des prix concurrentiels. En raison de la forte demande, le retour sur investissement est attendu dans cinq ans.

Treize autres pays limitrophes vont également bénéficier du câble. Il s’agit du Botswana, du Burundi, de la République centrafricaine, de la République démocratique du Congo, du Tchad, de l’Ethiopie, du Lesotho, du Malawi, du Rwanda, du Swaziland, de l’Ouganda, de la Zambie et du Zimbabwe.

Le commerce électronique africain est en constante progression

Parce que les entreprises africaines du commerce électronique sont supposées s’intéresser à des marchés étrangers stables auxquels ils proposeront des téléservices stables, on peut espérer que le développement du commerce électronique aura des effets positifs sur la trésorerie des entreprises et sur la situation de l’emploi en général.

A l’heure actuelle le volume global du commerce électronique africain reste inférieur à la moyenne mondiale. Toutefois il n’y a que très peu d’initiatives de commerce électronique orientées vers la diaspora africaine alors que ce segment est considéré comme étant l’un des plus lucratifs parmi les niches potentielles.

Enfin, l’implication des gouvernements dans le e-commerce par le biais des appels d’offres électroniques, considéré comme étant le segment du commerce électronique où le potentiel de croissance est le plus élevé, reste très marginal. Il constitue une niche de marché dont l’exploitation dépend principalement de la volonté politique.

Source : Afrique Avenir

vendredi 11 décembre 2009

Gabon : La suspension de l’opérateur de téléphonie mobile Azur levée par le ministère de la Communication

Le bleu Azur rayonne de nouveau dans le ciel des télécommunications gabonaises depuis le 8 décembre dernier, après que le ministère de la Communication ait autorisé le nouvel opérateur mobile à reprendre du service. Près de deux moi après sa suspension, cette reprise fait suite à la révision de sa licence auprès des autorités de régulation du pays.

Aux côtés du rouge Libertis, du vert Moov et du magenta Zain, Azur affiche de nouveau son bleu dans le ciel des télécommunications gabonaises, après la régularisation de sa situation auprès des autorités entérinée le 8 décembre dernier.

Suspendu le 15 octobre dernier par le ministère de la Communication «jusqu’à la mise en conformité avec la réglementation applicable à tous les opérateurs de téléphonie mobile au Gabon», le nouvel arrivé dans les réseaux mobiles du pays avait entrepris les démarches de régularisation auprès des autorités de tutelle.

Lancées le 8 octobre dernier, ses activités avaient été subitement suspendues, entraînant la perplexité des dirigeants d'Usan Gabon, filiale du géant des télécommunications Bintel.

«Azur est entré dans un marché mature et sa licence a été instruite techniquement sur cette base. La tutelle technique a toujours la possibilité de demander à l'Agence de régulation des télécommunications (ARTEL) de procéder à un réexamen d'une licence, quelle qu'elle soit. A cet effet, une nouvelle licence avec de nouvelles conditions a fait l'objet d'une instruction technique et mise à la disposition de l'opérateur Azur», avait expliqué à cet effet le président de l'ARTEL, Marius Founguès.

«Le réseau Azur est de nouveau opérationnel, et de manière durable, (…) avec une licence d’exploitation conforme et approuvée par le gouvernement», ont annoncé le 9 décembre dernier les responsables d'Usan Gabon.

«Le service complet est déjà rétabli. Vous pouvez dès à présent profiter de notre tarif à la seconde au sein du réseau Azur, à 2F/s, et de notre tarif vers les autres réseaux et à l’international vers plus de 30 pays à 3F/s», ajoute l'opérateur, qui propose actuellement les tarifs les plus bas du marché.

«La ville de Port-Gentil est désormais couverte par son réseau. D’autres ouvertures de villes seront annoncées dans un futur proche», annonce enfin Azur, rappelant son offre de «carte SIM à 1000 FCFA avec 1000 FCFA de crédit inclus !».

Azur avait séduit de nombreux consommateurs à Libreville grâce à ses tarifs très compétitifs. Disponible au départ uniquement sur Libreville et désormais à Port-gentil, même si sa couverture est limitée, le réseau Azur répond à une demande spécifique du marché local et pourrait bien en rafler quelques parts.

Avec une couverture totale du territoire gabonais qui devait être effective en 2010, Azur espérait à court terme 30 000 abonnés pour atteindre et dépasser les 100 000 abonnés à plus long terme, soit entre 5 et 10% de parts de marché gabonais, estimé à 1,3 million d'abonnés et actuellement dominé par Zain (58%) devant Libertis (34%) et Moov (8%).

Azur Gabon est une marque du Groupe international Bintel, fournisseur de téléphonie mobile basé à Bahreïn, dans les Émirats arabes unis. Le groupe est aussi présent au Moyen-orient et en Centrafrique. Avec un capital de 50 000 000 de dollars américains, le réseau de la nouvelle compagnie a une capacité de 100 000 abonnés.


Source : Gaboneco

Photo : © www.akajoo-images.com, Groupe Label de l'Ogooué

lundi 7 décembre 2009

Les multinationales de l’informatique à la conquête du marché africain

L’essor des télécommunications et de la finance en Afrique accroît considérablement les besoins en informatique du continent. Evalué à 4,5 milliards de dollars en 2010, le marché informatique africain aiguise dorénavant l’appétit des géants internationaux du secteur. Pour ces multinationales, l’Afrique représente aujourd’hui un marché incontournable.

Télécoms et banques : des secteurs moteurs pour l’industrie informatique en Afrique

Pour se positionner sur ce marché émergent, les grands groupes internationaux du secteur développent de nouvelles approches stratégiques d’implantation adaptées aux réalités du continent. L’ancien modèle géographique consistant à rattacher les activités africaines du groupe à un management européen chargé de la zone est abandonné au profit d’une approche locale de gestion.

Par exemple, pour s’enraciner en Afrique, le groupe américain Cisco, leader mondial des solutions réseaux pour Internet, a fixé ses critères de choix en fonction du potentiel et du niveau de maturité de chaque pays. L’Afrique du Sud, le Sénégal et le Kenya servent ainsi de hubs régionaux respectifs pour l’Afrique australe, l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique de l’Est.

De son côté, IBM a choisi de gérer ses activités en Afrique sub-saharienne depuis l’Afrique du Sud. L’Afrique du Nord en revanche est couverte depuis Dubaï. Le tout est chapeauté par le hub de Shangai en Chine, chargé de superviser les activités du groupe dans les pays émergents.

Quant à Sage, le numéro 3 mondial de l’informatique de gestion, il a créé en 2007 une filiale au Maroc, qui gère tout le Maghreb. Le groupe envisage également de créer 2 hubs régionaux en Afrique de l’Ouest et en Afrique Centrale pour suivre localement le développement des activités dans ces zones.

Nouvelle stratégie de distribution

La dynamique africaine pousse également les grands groupes à reconsidérer leur plan de distribution sur le continent. Pour vendre leurs produits aux opérateurs de téléphonie, aux administrations et aux entreprises, la plupart des groupes s’appuient sur des partenaires locaux. L’objectif est ici d’accompagner le développement économique des pays africains en s’appuyant sur des distributeurs locaux formés aux nouvelles technologies.

Hewlett-Packard (HP) a entrepris une vaste expansion géographique en multipliant les filiales et les bureaux régionaux. La société s’est offert une large couverture commerciale en s’appuyant sur un maillage de 14000 partenaires distributeurs, appelée à s’élargir davantage pour accompagner sa croissance.

Cisco, quant à lui, a réorienté vers ses distributeurs locaux tous les comptes clients qu’il traitait en direct. Un partenariat avec la société CFAO Technologie a été passé. Dorénavant c’est ce groupe de distribution, présent dans plus de 22 pays africains, qui gère l’installation, la formation et le service après-vente des produits commercialisés par le groupe.

Les géants mondiaux de l’informatique se livrent manifestement à une course effrénée à l’enracinement sur le continent africain. La bataille touche également les fabricants de logiciels d’exploitation.

Logiciels libres contre logiciels constructeurs traditionnels

En Afrique, une majorité d’utilisateurs informatiques, entreprises et particuliers emploie encore massivement les logiciels traditionnels des constructeurs au détriment des logiciels libres. C’est pour concurrencer l’offre payante de son rival Microsoft qu’IBM a lancé le 24 septembre dernier un “paquet” de logiciels accessibles sur Internet pour le marché africain afin d’aider les entreprises à combler le fossé numérique. On y trouve une messagerie électronique, un traitement de texte, un tableur et divers outils de communication. Toutes ces applications utilisent le système d’exploitation Ubuntu de la société sud-africaine Canonical, dérivé du logiciel libre Linux. Ces logiciels libres offrent l’avantage d’être beaucoup moins chers que les logiciels traditionnels. L’offre d’IBM revient en effet moitié moins cher que celle proposée par Microsoft.

Malgré l’intérêt qu’ils représentent pour le développement de l’informatique en Afrique, les logiciels libres sont cependant en perte de vitesse. La concurrence qu’ils font aux logiciels constructeurs reste limitée en raison d’une pénurie de compétences et de profils techniques spécifiques.

Source : Afrique Avenir

dimanche 6 décembre 2009

Gabon : des constructeurs chinois d’équipements numériques en quête de marchés auprès du ministre de la communication

Libreville, 3 décembre (GABONEWS) – Un groupe d’opérateurs économiques chinois, spécialisés dans la construction d’équipements numériques, a été reçu, mercredi, en audience par le ministre de la Communication, Laure Olga Gondjout, pour une présentation de ses produits aux autorités gabonaises, en vue d’un partenariat futur.

Le Groupe chinois Hawei est un constructeur-fournisseur d’équipements de télécommunications ayant une représentation déjà fonctionnelle au Gabon.

Il n’est donc guère fortuit, avec l’ambition manifeste du chef de l’Etat de désenclaver les coins et recoins du Gabon en matière de Technologies de l’Information et de la Communication (TIC), que ce groupe d’opérateurs économiques chinois ait pris l’initiative de rendre attentive le ministre en charge de l’Economie Numérique à leurs produits et prestations.

« Nous sommes venus voir Madame le ministre, qui nous a bien reçus, pour lui présenter notre société. Nous sommes fabricants et fournisseurs d’équipements numériques de télécommunications et nous avons déjà commencé nos activités au Gabon. Aussi, faisons-nous également des connexions techniques. Il était donc nécessaire pour nous de présenter notre société et nos activités aux nouvelles autorités gabonaises qui entendent valoriser davantage ce secteur dans leur pays. Alors, nous avons tout naturellement émis le souhait de pouvoir les accompagner dans cette noble lutte à travers un partenariat. Nous estimons avoir été bien compris par Madame le ministre », a déclaré la porte-parole du Groupe, Madame Hawei, à sa sortie d’audience.

De son côté, le ministre de la Communication, Laure Olga Gondjout, a rassuré ses hôtes quant à la disposition du gouvernement gabonais à travailler avec les sociétés chinoises, en raison, dit-elle, de la qualité de leur expertise.

« Le gouvernement gabonais, sous l’impulsion du président Ali Bongo Ondimba, projette un programme de fourniture d’ordinateurs à tous les élèves gabonais. Vous êtes alors les bienvenus, d’autant que la Chine est actuellement la deuxième puissance mondiale, si ce n’est d’ailleurs la première. Le Gabon et son gouvernement ont hautement apprécié l’offre de dix milliards de dollars faite par la Chine à l’Afrique pour son développement », s’est-elle réjouie.

« Autant dire que le pragmatisme d’Ali Bongo Ondimba, pour la réalisation du « Gabon émergent », ne fait plus l’ombre d’aucun doute, puisque les voies et moyens se multiplient tous les jours en faveur de la mise en œuvre efficiente et rapide de son projet de société qui a été plébiscité par ses compatriotes », confie un observateur présent à l’audience.

Source : Gabonews

Photo : © www.akajoo-images.com, Groupe Label de l'Ogooué

jeudi 3 décembre 2009

Gabon : signature au ministère de la communication d’un partenariat entre le gouvernement gabonais et la compagnie Microsoft

Libreville, 2 décembre (GABONEWS) – Un protocole de partenariat liant l’Etat gabonais et la Compagnie Microsoft a été signé ce mercredi au cabinet du ministre de la Communication, de la Poste et de l’Economie Numérique dans le cadre de la dynamique du « Gabon Emergent » à travers les Technologies de l’Information et de la Communication (TIC), a constaté GABONEWS.

Les parties signataires,l’Etat gabonais et Microsoft, étaient représentées par Laure Olga Gondjout et le scientifique malien Cheick Modibo Diarra, respectivement ministre de la Communication, de la Poste et de l’Economie Numérique et Président de Microsoft Afrique et Conseiller Spécial du Président gabonais, Ali Bongo Ondimba.

L’entretien des deux hautes personnalités – deuxième du genre en laps de deux mois - ayant précédé la séance de signature a été essentiellement axé sur les moyens et approches à s’offrir pour la mise en œuvre efficace et efficiente de la politique du nouveau Président de la République, Ali Bongo Ondimba, en termes de vulgarisation des technologies de l’information et leur accessibilité par la quasi-totalité des Gabonais, où qu’ils se trouvent sur le territoire national.

Formation des communicateurs

En prélude à ce projet aussi ‘’noble qu’ambitieux’’, le Président de Microsoft Afrique et Conseiller Spécial du Président gabonais, Cheick Modibo Diarra, se propose d’offrir un ‘’cadeau’’ aux professionnels de la communication du Gabon via un séminaire qu’il finance entièrement et devant se dérouler à Libreville avant la fin d’année 2009. Pour ce faire, des instructions utiles, assorties de ressources nécessaires, ont été données à la Représentante de Microsoft au Gabon, Madame Mariame Diallo, allant dans le sens de la préparation cohérente et conséquente de la formation.

A sa sortie d’audience, le Président de Microsoft Afrique de préciser les mobiles de celle-ci : « Lors de mon premier voyage, j’avais déjà dit à la presse que madame le ministre et moi-même avions déjà commencé à travailler sur instructions du Président de la République, chef de l’Etat gabonais, pour trouver des voies et moyens assez rapides devant permettre la montée de ce pays vers la route d’une économie numérique. Donc, après cette première rencontre, nous avons pris un peu de temps pour aller réfléchir aux différents axes et surtout pour voir comment une entité comme Microsoft (qui est globalement reconnue comme étant le leader dans ce domaine) peut-elle prendre des engagements lui permettant d’être un partenaire stratégique de la République Gabonaise et donc accompagner les efforts des nouvelles autorités dans le domaine des Technologies de l’Information et de la Communication (TIC) ».

Pour appuyer les initiatives du gouvernement gabonais dans sa stratégie de vulgarisation des TIC, Cheick Modibo Diarra estime que celles-ci « sont devenues un outil transversal qui permet d’influencer tout ce qui est éducation, mais aussi tout ce qui est environnement ».

Bureaux sans papiers

Au chapitre des actions prioritaires à mener à court terme, le numéro un de Microsoft Afrique confie : « Avec Madame le ministre, nous avons parlé de bureaux sans papiers, où les gens vont communiquer à travers Internet; ce qui aura un impact, une incidence directe sur la préservation des forêts. Nous avons également parlé des enfants, donc de la nouvelle génération de gabonais à émerger comme des gens qui sont électroniquement lettrés, figurant parmi les meilleurs au monde. C’est dire qu’on a essayé de voir ce qu’il faut faire, pour justement donner à cette jeunesse-là qui monte ces outils et surtout lui inculquer les connaissances nécessaires à la maîtrise des TIC».

Au cours de cette audience, le ministre de la Communication et son hôte ont accordé une importance capitale au cas des universités et leur accès à tout ce qui est relatif à la documentation libre, aux bibliothèques numériques, bref, à la modernisation de l’administration en général.

L’accord de partenariat stratégique qui a été paraphé par le ministre de la Communication et le Président de Microsoft Afrique devrait susciter la mise à contribution, dans les tout prochains jours, des équipes de techniciens des parties signataires, en vue de projeter les voies et moyens d’atteinte des aspirations du Président Ali Bongo Ondimba en matière d’économie numérique.

Dans cette perspective, Cheick Modibo Diarra rassure : «Microsoft se tient prête à mettre au service de la République Gabonaise toute son expertise accumulée. Microsoft est une compagnie qui est quand même partout dans le monde. Autant dire que tout problème imaginable dans l’utilisation des TIC a été antérieurement exécuté par Microsoft quelque part dans le monde à un moment ».

Le spécialiste malien, Cheick Modibo Diarra, avait été promu, en octobre dernier, Conseiller spécial du président de la République gabonaise, au lendemain de l’investiture de celui-ci, en vue de renforcer les capacités du pays dans le domaine des TIC.

La nomination d’un ressortissant étranger à cette haute fonction avait été précédée de celle de l’américain Lee White à la tête de l’Agence nationale des Parcs nationaux. Il n’est donc pas exclu, a-t- on appris de bonnes sources, que d’autres experts, notamment issus de la diaspora africaine de part le monde puissent être sollicités par les autorités gabonaises.

Source : Gabonews

Photo : © www.akajoo-images.com, Groupe Label de l'Ogooué