
« Les TIC doivent être incluses au plan de développement de nos pays africains. L’Afrique doit rattraper le reste du monde », a indiqué à l’assemblée le Très Vénérable Bonanet, vice président de la Commission, au terme de la présentation du document qui sera présenté à la 12e Conférence des Chefs d’Etats à Adis Abeba (Kenya) en 2010. Dévoilant les conclusions majeures de cette contribution, M. Bonanet a noté qu’« il existe un déficit d’engagement politique au plus haut niveau ». Dès lors il a souhaité « une conviction, une stratégie et un budget susceptible de porter le secteur ». « Il faut aussi introduire ces technologies au niveau du Parlement, et impulser un suivi », a-t-il mentionné. Pour leur part, les parlementaires, ont tour à tour exprimé leur adhésion en matière de développement des TIC sur le continent et proposé de multiples recommandations. La Très Vénérable Rachel Shubesh, originaire du Kenya, a ainsi indiqué que les gouvernements des pays membres de l’Union Africaine (UA), devaient « absorber les jeunes dans l’administration afin de bénéficier de leur expertise en la matière».
Le parlementaire Guinéen, Sérifo Baldé a, quant à lui, proposé la mise en place d’une unique « structure de contrôle » des opérateurs du secteur. Celle-ci, a-t-il précisé, « veillerait sur l’aspect réglementaire du secteur, tout en ayant des prérogatives de supervision des tarifs ».
Plus loin, Agnes Mukabaranga du Rwanda a interpellé le président du PAP, Idriss Ndélé Moussa, l’invitant à s’appuyer sur les réseaux de télécommunications du nord, de l’est et du sud de l’Afrique, pour mettre en place l’interconnections des parlements africains. Sous le thème « défis et perspectives », la « Contribution au PAP dans le domaine des TIC en Afrique » fait l’état des lieux du secteur des télécommunications sur le continent. Dans sa première partie, le document procède au rappel des principales rencontres internationales en matière de TIC, notamment les deux phases du Sommet Mondial de l’Information et de la Communication (SMSI) à Genève (Suisse) en 2003 et à Tunis (Tunisie) en 2005. Dans la deuxième partie des travaux, l’accent est mis sur le protocole de Kigali (Rwanda) en 2006 (visant l’inter connectivité des grandes villes africaines). La contribution reprend aussi divers grands projets technologiques africains, tels qu’entre autres, l’Organisation Régionale Africaine de Communications par Satellite (RASCOM) et le projet câble « East Africa Submarine System » (auxquels le Gabon prend part).
Au Gabon, conforme à sa volonté de développer l’industrie des TIC, le président de la République, Ali Bongo Ondimba a impulsé de nouvelles orientations nationales.
Ainsi, récemment, les questions relatives à « l’économie numérique » ont ainsi été confiées au ministère en charge de la Communication. Dans le sillage de cette impulsion, il y a peu, le président de la République a également procédé à la nomination du Président de Microsoft Afrique, le physicien malien Cheick Modibo Diarra, Conseiller spécial. Cette nomination intervenait quelques temps après la visite de M. Diarra à Libreville, où, au sortir d’un entretien avec le ministère de la Communication, des Postes, des Télécommunications et de l’Economie numérique, Laure Olga Gondjout, il avait informé la presse de la mise en place prochaine de l’e-governement, déjà prôné par M. Ali Bongo, lors de la campagne électorale du mois d’aout.
Source : Gabonews
Photo: © www.akajoo-images.com, Groupe Label de l'Ogooué
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