lundi 30 novembre 2009

Les NTIC pour booster les affaires : Pub en ligne et services gratuits ont la cote

Les entrepreneurs et développeurs sénégalais ont suivi une formation de deux jours devant leur permettre de tirer un meilleur profit des possibilités du Net et développer leurs affaires. L’atelier organisé par Google pose comme condition une présence durable sur le Net.

Comment faire fructifier ses affaires grâce à Internet et aux Tic ? C’est à cet exercice d’explication que s’attelle Google, le géant mondial de la recherche sur le Net, à travers un atelier de formation organisé à l’endroit des entrepreneurs et développeurs de contenus sénégalais.

Cet atelier constitue un « échange dans les deux sens » entre la communauté des développeurs et entrepreneurs et des experts de Google venus de France, de la Suisse, des Etats-Unis, d’Argentine, etc.

« Nous essayons de développer Internet sur le continent et de travailler avec les développeurs pour qu’il y ait plus de contenus africains dans le Net », explique Tidjane Dème, chargé du bureau de Google à Dakar et chargé de développer les activités de la firme dans l’Afrique francophone. C’est donc, un travail de renforcement de capacités techniques pour montrer aux développeurs comment mettre du contenu en ligne et, ensuite, déclencher un « business model » derrière ce contenu. Pour cela, il faut réunir les trois acteurs-clé que sont : les possesseurs de contenus (dont les journalistes), les entrepreneurs et les développeurs, explique Tidjane Dème.

C’est toute l’ambition de Google Africa. Selon M. Dème, l’Afrique n’est pas encore un terrain propice au web business, mais il faut préparer l’environnement pour que les Africains soient présents en ligne, condition préalable pour en tirer profit. Mais d’après l’expérience même de cette firme qui, jusqu’en 2004, ne gagnait pratiquement pas d’argent, à en croire M. Dème, la recette consiste à être présent sur le Net, être utile à un maximum de personnes pour récolter les fruits après. Des conditions qui, pour le moment, ne sont pas réunies en Afrique. Au Sénégal, par exemple, même si la bande passante est assez développée et que le Net coûte moins cher par rapport à d’autres pays du continent, le nombre d’usagers reste faible et il y a très peu de contenus qui répondent spécifiquement à leurs besoins de tous les jours.

Etre d’abord présent sur le Net

De l’avis de Christian Miccio, « product manager » venu de Suisse, pour les entrepreneurs africains, il s’agira, donc, d’atteindre les gens dans des domaines qui les intéressent directement, où ils sont prêts à payer pour utiliser un certain nombre de services. En fait, il y a plusieurs manières de gagner de l’argent à travers le web, explique M. Muccio.

Le moyen le plus courant, c’est la pub en ligne. Un autre moyen très à la mode dans les pays développés, consiste à créer, en ligne, des services en partie gratuits, en partie payants. Il y a également la vente en ligne combinée avec un système de livraison. « Dans ce cas, explique M. Muccio, le site web qui donne toutes les informations sur le produit ne fait pas lui-même de l’argent, mais il permettra de réaliser plus de vente ».

Pour le moment, c’est uniquement avec les bannières publicitaires insérées dans les sites, comme l’explique Mamadou Mbengue, un participant à l’atelier, que les développeurs locaux gagnent de l’argent « au clic ».

Il faudrait aller plus loin, semble dire Ousmane Blé Mbaye, un autre participant. Pouvoir commander de la nourriture, obtenir une adresse ou un papier administratif sur Internet, par exemple. Mais pour cela, il faut d’abord et avant tout être présent sur le Net, comme l’a si bien expliqué Tidjane Dème.

Depuis un an, Google dispose d’un bureau à Dakar, le septième sur le continent. Entre autres activités, ce bureau a lancé un portail d’informations dédié à l’actualité sénégalaise.

Source : lesoleil - Auteur : Seydou KA

samedi 21 novembre 2009

Le Congo Brazzaville mise sur les Télécoms pour son développement

Le gouvernement congolais a conclu le 5 novembre dernier, un protocole d’accord avec l’Union africaine des télécommunications (UAT) pour organiser la 3e session de la conférence des plénipotentiaires de l’UAT, prévue en septembre 2010. Ces assises, qui se tiendront trois ans après celles de Tripoli, en Libye, sont destinées à approuver le Plan stratégique de développement des Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication (NTIC) en Afrique pour la période 2010-2014.

La décision de l’UAT d’organiser ce sommet à Brazzaville est une reconnaissance des efforts déployés par les institutions congolaises pour doter leur pays d’une infrastructure de télécommunications moderne. Les innovations technologiques se sont en effet multipliées au cours des dernières années.

12 millions d’euros de recettes supplémentaires par an

La plus récente est la création d’un centre de supervision et de contrôle du trafic international des appels entrant dans le pays. Mis en place avec l’appui technique de la société américaine Global Voice Group (GVG), ce système s’inscrit dans le cadre de la création, au niveau du secteur télécommunications, d’un lien entre les nouvelles technologies et l’économie. Il permet d’offrir aux usagers un service de qualité aux normes internationales les plus élevées mais aussi de générer des recettes parafiscales qui sont réinvesties dans le développement de nouvelles infrastructures TIC. La nouvelle tarification des appels téléphoniques internationaux vers le Congo, lequel, jusqu’ici, ne gagnait rien du trafic des appels internationaux vers son territoire, permettra en effet d’engranger des recettes supplémentaires d’environ 8 milliards de francs CFA (12 millions d’euros) chaque année.

Connexion prochaine au réseau sous-marin WACS à fibre optique

Le Congo a aussi adhéré au projet régional de câble sous-marin à fibre optique WACS (West AFrica Cable System) pour accélérer le développement de l’internet haut débit. D’une longueur de 14.530 km, ce réseau va créer une vaste « autoroute de l'information » tout au long de la côte ouest du continent, en reliant l'Afrique du sud, la Namibie, l'Angola, la République Démocratique du Congo, la République du Congo, le Cameroun, le Nigeria, le Togo, le Ghana, la Côte d'Ivoire, le Cap Vert, les Iles Canaries, le Portugal et le Royaume Uni. La livraison du projet est prévue en mai 2011 (réception provisoire du système) et sa mise en service commercial programmé pour juin 2011. WACS nécessite un investissement de 15 millions de dollars par État, pour lequel le Congo a déjà versé dix millions de dollars.

Une dorsale optique terrestre

Ce projet de réseau panafricain est complété par un maillon national : une dorsale optique terrestre reliant Pointe Noire, la capitale économique, Brazzaville, la capitale politique, et Ouesso, la ville frontière avec le Cameroun. La création de ce réseau interne est une des priorités énoncées dans « La Nouvelle Espérance », le projet de société du président congolais Denis Sas¬sou Ngues¬so. Il doit permettre au pays de se doter de services téléphoniques de qualité, notamment dans les zones rurales, et de développer de nombreux services et métiers liés aux NTIC (e-commerce, e-banking, télésurveillance, télémédecine etc.). Des chercheurs congolais travaillent par ailleurs sur d’autres pistes de développement numérique local: réseaux nationaux raccordés entre eux, points d’échanges internet permettant l’interconnexion directe des réseaux nationaux ou bien encore stockage et traitement des contenus locaux.

Source : AfriqueAvenir

jeudi 19 novembre 2009

Sécurité informatique : un marché vérouillé par les spécialistes américains

Cybercriminalité, virus, spams… Des attaques qui touchent les entreprises africaines auxquelles une poignée de grandes sociétés d’outre-Atlantique apportent des solutions de sécurité.

« Nous avons décroché le mois dernier l’appel d’offres de l’opérateur Orange portant sur la sécurité informatique de son réseau mondial, comprenant son réseau africain », se targue d’entrée Franck Couet, directeur général pour le Maghreb et l’Afrique subsaharienne francophone de l’américain Fortinet, l’un des leaders mondiaux de la gestion centralisée de sécurité informatique pour les entreprises.

Comme Fortinet, une poignée de grands spécialistes américains de la sécurité informatique, dont les ventes sont en majorité tirées par les besoins des opérateurs de télécoms et du secteur de la banque-finance, se partagent ainsi cette niche de marché sur le continent. Fortinet, IronPort, filiale du géant Cisco, Blue Coat Systems, Websense, Juniper Networks… en sont les principaux protagonistes. « Trois à quatre gros acteurs américains, sur une dizaine d’entreprises en tout, détiennent entre 70 % et 80 % du marché africain. En général, leurs filiales françaises couvrent le Maghreb et l’Afrique de l’Ouest francophone, et leurs homologues britanniques contrôlent l’Afrique du Sud et l’Afrique australe », explique Philippe Birot, directeur général d’Exclusive Networks Afrique, distributeur sur le continent des solutions des principaux spécialistes du secteur. Chacun a néanmoins son propre positionnement technologique. Fortinet est leader dans les outils Firewall de protection contre les intrusions malveillantes dans les systèmes d’information des entreprises, tandis qu’IronPort excelle dans la protection antivirale et antispam des e-mails et de pages Web vérolées susceptibles, lorsqu’elles sont ouvertes, de contaminer le poste de travail. Quant à Blue Coat, il est spécialisé dans la protection du proxy-cache, la chambre d’enregistrement des sites Internet les plus utilisés du serveur Proxy de l’entreprise, qui permet de se connecter indirectement sur la Toile.

En revanche, tout ce petit monde s’appuie sur des distributeurs ou des intégrateurs locaux au Maghreb et en Afrique subsaharienne, qui revendent leurs solutions de sécurité clé en main aux clients finaux, opérateurs télécoms, banques, organismes financiers, mais aussi administrations et industrie. « Ce sont des sociétés du cru à capitaux locaux ou étrangers. Elles intègrent les solutions software et hardware des constructeurs et offrent une panoplie de services d’insertion des logiciels des firmes informatiques dans les systèmes d’information du client final », précise Philippe Birot. Cette approche des marchés peut se faire à un ou deux niveaux. Certains confient directement leurs solutions de sécurité aux intégrateurs et d’autres passent d’abord par un distributeur qui vend ses produits aux intégrateurs. Les plus gros marchés ? Le Maghreb, bien sûr, « surtout l’Algérie, un marché à fort potentiel de croissance », selon Franck Couet, et « le Sénégal, la Côte d’Ivoire, voire le Cameroun en Afrique subsaharienne », d’après Denis Gadonnet, directeur commercial pour l’Afrique d’IronPort. « Après un fléchissement du marché africain en 2009, on sent une reprise des investissements dans la sécurité informatique », poursuit ce dernier. « Le secteur sur le continent va forcément croître en raison du caractère indispensable de la sécurité des réseaux des entreprises. Il devrait suivre le taux de croissance européen de 7 % dans les prochaines années », conclut Philippe Birot.

Source : www.JeuneAfrique.com - Auteur : Bruno Mouly

mercredi 18 novembre 2009

Internet au cœur des débats au Cameroun

Les Assises de l'Union de la presse francophone qui s'ouvrent demain à Yaoundé exploreront la pratique du journalisme en ligne.

"Ethique et déontologie à l'épreuve des Nouvelles technologies de l'information et de la communication : entre liberté de presse et responsabilité des journalistes". C'est cette thématique qui réunira à compter de demain, près de 200 journalistes et représentants de la presse écrite et audiovisuelle de l'espace francophone - auxquels viendront s'ajouter une soixantaine d'hommes des médias camerounais - à l'occasion des 41èmes Assises de l'Union internationale de la presse francophone (Upf) qui s'ouvrent ce mardi 17 novembre à Yaoundé.

Bien qu'un thème professionnel sous-tende ces grandes rencontres chaque année, il est à noter que cette thématique n'a guère été choisie au hasard, comme le soulignait le vice-président international de l'Upf le 10 septembre dernier lors du lancement des préparatifs de ces Assises. En effet, le thème de cette année, qui sera du reste au coeur des sujets débattus en ateliers, découle "de deux préoccupations qui caractérisent la réalité de la presse camerounaise aujourd'hui : une appropriation de plus en plus remarquable de l'utilisation des Tic et de nombreuses dérives dans la presse écrite comme audiovisuelle dans le traitement des faits d'actualité politique ou de société", indique Alain Blaise Batongué, par ailleurs président de la section camerounaise de l'Upf.

Responsabilité

C'est dire l'importance que revêt ce thème, au vu de la prolifération des médias en ligne ces dernières années et de la grande dynamique qui caractérise la Toile. L'on a encore en mémoire la polémique née sur les "vacances onéreuses" du chef de l'Etat Paul Biya à la Baule, suite aux informations relayées par les médias français à travers Internet. Des informations qui avaient ensuite été reprises par la presse nationale et créé le branle-bas au sein du gouvernement. Ce qui avait suscité une sortie médiatique du ministre de la Communication (Mincom) Issa Tchiroma Bakary. Déclarant que le Cameroun faisait face à un "déferlement d'actions et autres campagnes de désinformation", le Mincom avait explicitement reproché aux journalistes d'avoir manqué à leur devoir en relayant des informations sans les avoir vérifiées auparavant.

Non sans manquer de leur recommander de ne pas devenir des "marionnettes" manipulées par les médias extérieurs. Ainsi, ces 41èmes Assises qu'abrite le Cameroun pour la toute première fois, seront une plateforme pour les médias de la presse francophone de se pencher sur la pratique du journalisme sur Internet, les notions d'étique et de déontologie qui régissent la profession, avec un accent particulier sur la responsabilité du journaliste dans ses écrits sur le Web. Mais, au-delà d'être un cadre d'échanges et de partage d'expériences entre tous ces professionnels, ces rencontres pourraient, espère Alain Blaise Batongué, "offrir l'occasion d'une dernière évaluation de l'environnement des médias dans le monde francophone en général et au Cameroun en particulier". Pour ce dernier, nul doute que "les médias camerounais pourraient s'inspirer des succès éditoriaux de certaines expériences des médias francophones et a contrario, connaître les raisons de certains échecs". De quoi redorer le blason d'une profession aujourd'hui en perte de considération auprès du public.

Patricia Ngo Ngouem

Source : quotidienmutations.info

mardi 17 novembre 2009

Modibo Diarra veut «former 45 millions d'Africains aux nouvelles technologies d'ici à 2010»

Après une prestigieuse carrière aux Etats-Unis, le président de Microsoft Afrique Cheikh Modibo Diarra, est revenu sur le continent pour mettre en place des mécanismes de développement solides. Récemment sollicité comme conseiller aux côtés du président gabonais, Ali Bongo, il explique dans une interview accordée à Sud Ouest les piliers de son action pour le continent, et les conditions favorables que présentent notamment le Gabon pour la promotion d'un développement fiable et durable.

De la NASA, où vous fûtes le premier Africain « navigateur interplanétaire », à la présidence de Microsoft Afrique, vous effectuez un parcours de citoyen du monde. Où est votre point fixe ?

« Chez moi, au Mali. Mes bureaux sont à Johannesburg, avec des antennes dans plusieurs capitales africaines. Mais c'est à Bamako que j'ai installé ma famille et que je suis revenu après mon séjour en Amérique pour cultiver mon champ, tester des semences, des méthodes d'irrigation, et réfléchir à la question de l'autosuffisance alimentaire.

C'est une clé du développement ?

Bien sûr. Le Mali doit pouvoir nourrir ses 13 millions d'habitants, dont les deux tiers ont moins de 30 ans. Il le peut : nous avons 1 million d'hectares irrigables. L'amélioration des cultures repose sur la formation des cultivateurs mais, plus largement, l'éducation est la clé de tout. C'est le coeur de mon action pour le Mali et pour le continent.

Vous le faites pour Microsoft ?

La société que je préside a le projet de former 45 millions d'Africains aux nouvelles technologies d'ici à 2010. Mais ce dont je vous parle est mon action de citoyen. Dans l'éducation, elle comprend une fondation pour la promotion d'une élite féminine scientifique africaine, déjà présente dans 14 pays. J'œuvre aussi pour développer les bonnes pratiques professionnelles via des formations « hors les murs ». Et je subventionne des prêts bancaires à des associations de femmes maliennes qui prennent leur destin et celui de leurs familles en main. Ce point est capital, car je crois que les femmes jouent un rôle capital dans un développement véritable ancré sur le retour aux valeurs.

Que voulez-vous dire ?

Je milite pour une nouvelle génération de Maliens qui retrouveraient leurs repères culturels mis à mal par la crise et la globalisation : travail bien fait, honnêteté, solidarité entre générations, créativité... L'essor du pays est à ce prix.

L'image du Mali comme pays démocratique est plutôt favorable...

Oui, la perception du pays est bonne. Mais que disent les Maliens ? Ils parlent de gens mal formés, de corruption, de jeunes sans avenir d'emploi. Ils disent : « Le pays est en paix mais nous pourrions faire bien mieux».

Le nouveau président du Gabon sollicite vos conseils...

En effet, j'ai rencontré Ali Bongo Ondimba à sa prestation de serment et j'ai appris qu'il me voulait comme conseiller. Peu peuplé, doté de ressources, le Gabon peut être une vitrine d'un développement basé non pas sur le poison de l'aide internationale classique, mais sur des mécanismes économiques simples et la mobilisation de ceux que j'appelle « les soldats de l'armée du développement » en Afrique et partout ailleurs, comme chez vous, à Bordeaux.

On dit que vous briguerez la présidence du Mali en 2012...

On m'a déjà prêté cette intention en 2002 et 2007, c'est très flatteur. Si, le moment venu, un courant me pousse à me présenter, il sera difficile de me dérober mais il est trop tôt pour en parler. Et la fonction suprême n'est pas tout : mon ambition est de convaincre chaque citoyen malien qu'il peut changer le cours des choses là où il se trouve.

Source : SudOuest.com - Auteur : Gaboneco

Photo : © D.R. Le président de Microsoft Afrique, Cheikh Modibo Diarra, conseiller du chef de l'Etat gabonais

lundi 16 novembre 2009

Gabon : le directeur exécutif du groupe Bintel s’engage à faire le nécessaire pour répondre favorablement aux exigences du gouvernement gabonais

Libreville, 13 novembre (GABONEWS) – Le Directeur Exécutif du groupe Bintel, propriétaire de l’opérateur de téléphonie mobile, AZUR-Gabon, suspendu, il y a près de trois semaines, Ibrahim Alkharboush, qui a été reçu ce vendredi par le ministre de la Communication, de la Poste et de l’Economie numérique, Laure Olga Gondjout, en vue de la concertation pour une solution à ce problème a, au sortir de l’audience précisé qu’il va faire le nécessaire pour répondre aux exigences du gouvernement gabonais.

Le directeur exécutif du groupe Bintel, en charge du Barhein, de la République centrafricaine, du Gabon, du Liban, de la Somalie et du Suisse, arrive au Gabon dans contexte de morosité des relations entre AZUR et le gouvernement qui a appliqué la loi, en suspendant les services de cet opérateur et en les invitant à se conformer aux dispositions réglementant cette activité en République gabonaise.

Dès lors, selon le communiqué rendu public à l’issue de cette audience, l’on note qu’elle a « permis aux deux parties de mieux s’accorder sur les conditions règlementaires de l’exploitation de la téléphonie mobile au Gabon ».

En effet, indique –t- on, « domaine économique, à la fois stratégique et de forte valeur ajoutée, la téléphonie mobile est sans conteste un secteur que le Gabon voudrait judicieusement mettre en valeur dans la perspective de la mise en œuvre des ambitions que les nouvelles autorités du pays entendent désormais imprimer à l’organisation et à l’exploitation de cet important gisement des ressources ».

A sa sortie d’audience, face à la presse, le responsable du Groupe Bintel, a déclaré qu’il est venu s’entretenir avec le ministre de la Communication pour envisager les possibilités de la levée de cette suspension à la quelle fait face son entreprise.

Selon Ibrahim Alkharboush, le ministre a insisté sur le fait qu’il y a une réglementation en matière d’exploitation du réseau téléphonique et à laquelle la société AZUR-Gabon doit se conformer.

Le communiqué rappelle en effet que « ces dernières semaines, AZUR a fait une brillante et non moins tonitruante entrée dans le marché gabonais.

Cependant, toutes les conditions de cette éruption salutaire en certains points ne sont pas totalement réunies ».

Le ministre, selon la note « a transmis avec amitié mais avec fermeté ce message, préalable à une meilleure implantation d’AZUR au Gabon ».

A cet effet, le Directeur Exécutif du groupe Bintel, couvrant la région comportant le Gabon, a précisé qu’il va retourner, faire le compte rendu de cette séance de travail avec le ministre à leurs partenaires ainsi qu’à leur direction générale, avant la prise d’autres décisions conduisant au retour vers le ministre de la Communication, qui a rassuré que le dialogue reste ouvert.

D’autre part, monsieur Alkharboush qui déclare ne pas être informé des motifs ayant conduit à la suspension de sa structure a parlé de malentendu et qu’ils feraient le nécessaire pour répondre favorablement aux exigences du gouvernement gabonais en vue d’une activité saine sur le territoire.

Azur – Gabon, seulement une semaine après son lancement, « les pouvoirs publics gabonais l’ont momentanément suspendu afin que l’exploitant remplisse totalement et honorablement le cahier de charges spécifiques en la matière ».

Source : Gabonews

Photo : © www.akajoo-images.com, Groupe Label de l'Ogooué

dimanche 15 novembre 2009

Le téléphone mobile solaire à la conquête de l’Afrique

Des téléphones mobiles fonctionnant à l’énergie solaire en Afrique. L’idée avance à mesure que la technologie progresse. Samsung Blue Earth, Sharp Solar Hybrid, LG Solar Mobile… les leaders mondiaux de la téléphonie mobile se sont tous lancés récemment dans la commercialisa­tion de téléphones «verts et solaires». Fabriqués à partir de bouteilles d’eau ou de plastiques recyclés, ces appareils sont alimentés par le soleil grâce à des panneaux photovoltaïques intégrés.

Mais cette nouvelle technologie, qui commence tout juste à faire son ap­parition sur les marchés de Tokyo, Paris ou New York, n’est pas seule­ment accessible aux usagers européens, américains ou japonais. Un té­léphone solaire, le Simu ya Solar, circule en effet au Kenya depuis le 12 août dernier.

Rechargeable par temps couvert ou ensoleillé

Simu ya Solar, qui signifie téléphone solaire en "sheng", un argot urbain où se mélangent anglais et swahili, est fabriqué à partir de composants recyclés. Il dispose d’un panneau solaire à l’arrière et se charge à l’éner­gie solaire par temps couvert ou ensoleillé. Il peut être totalement re­chargé entre 8 et 15 heures, selon le taux d’ensoleillement. Une heure de charge permet 5 à 15 minutes de temps de parole, là encore en fonc­tion des conditions climatiques.

Vendu à moins de 30 euros, Simu ya Solar est commercialisé par l’opéra­teur de téléphonie mobile Safaricom dans le cadre d’un partenariat avec le fabriquant chinois ZTE, qui mise sur cette réussite pour exporter son appareil dans d’autres pays d’Afrique.

Un produit idéal pour l’Afrique

Le continent présente en effet tous les atouts pour devenir un des mar­chés les plus attractifs de la téléphonie solaire : un taux annuel d’enso­leillement parmi les plus élevés de la planète, une population jeune qui va doubler à l’horizon 2050, et un marché du mobile qui enregistre de­puis 2002 une croissance moyenne de 49%, soit la plus forte expansion au monde, devant le Moyen-​Orient (33%) et la région Asie-​Pacifique (29%).

De plus, le téléphone solaire est un produit idéal pour les africains vi­vants dans les zones rurales sans électricité et qui doivent parcourir de longues distances pour recharger leurs appareils. Il peut l’être aussi pour les habitants des grandes villes de certains pays, où le déficit éner­gétique conduit régulièrement à des politiques de rationnement de l’électricité.

Relancer la recherche sur l’énergie solaire

Le potentiel solaire de l’Afrique et l’accessibilité de cette technologie in­citent également des opérateurs, comme Ericsson au Kenya, à alimenter leurs antennes de téléphonies mobiles avec des capteurs photovol­taïques. Mais le succès éventuel de la téléphonie solaire en Afrique pourrait aussi pousser les agences internationales à investir davantage dans la recherche et le développement de l’énergie solaire pour d’autres formes de consommation sur le continent. Des projets expérimentaux ont déjà été mis en œuvre de puis plusieurs années : télévisions solaires au Niger, pompes à eau solaires au Mali ou installation d’une centrale photovoltaïque dans le village de Notto Diobass au Sénégal.

Les Etats africains, dont beaucoup sont encore obligés d’importer des groupes électrogènes pour alimenter en électricité leurs grandes agglo­mérations, ont tout à gagner au développement de cette technologie : baisse de la facture énergétique, limitation des délestages et accéléra­tion du développement des zones rurales.

Source : AfriqueAvenir

samedi 14 novembre 2009

Gabon : Bintel vole au secours d'Azur

Le Directeur exécutif du groupe Bintel, maison mère de l’opérateur de téléphonie mobile Azur, Ibrahim Alkharboush, a rencontré le ministre de la Communication, Laure Olga Gondjoult, le 13 novembre dernier, pour discuter de la nouvelle réglementation en vigueur dans le domaine des télécommunications au Gabon. Cette rencontre s’inscrit dans le cadre de la suspension des services d’Azur par le ministère de la Communication le 10 octobre dernier pour procéder au remaniement de sa licence.

Dans le cadre de la suspension qui frappe l’opérateur de téléphonie mobile Azur, le propriétaire de cette structure et directeur général du groupe Bintel, Ibrahim Alkharboush, a été reçu le 13 novembre dernier par le ministre de la Communication, Laure Olga Gondjoult.

Si aucun détail concret ne lui a été donné par rapport à cette suspension, le propriétaire d’Azur a indiqué qu’il se conformerait aux les exigences du gouvernement.

«Je suis venu m’entretenir avec le ministre de la Communication pour envisager les possibilités de la levée de cette suspension», a déclaré Ibrahim Alkharboush, alors que les services d'Azur sont suspendus depuis le 10 octobre dernier.

Selon Ibrahim Alkharboush, le ministre a insisté sur le fait qu’«il y a une réglementation en matière d’exploitation du réseau téléphonique et à laquelle la société AZUR-Gabon doit se conformer».

«Domaine économique, à la fois stratégique et de forte valeur ajoutée, la téléphonie mobile est sans conteste un secteur que le Gabon voudrait judicieusement mettre en valeur dans la perspective de la mise en œuvre des ambitions que les nouvelles autorités du pays entendent désormais imprimer à l’organisation et à l’exploitation de cet important gisement des ressources», explique le communiqué final de l'audience.

Le Directeur Exécutif du groupe Bintel a précisé à cet effet qu’il va retourner faire le compte rendu de cette séance de travail avec le ministre à ses partenaires ainsi qu’à la direction générale, avant la prise d’autres décisions qui pourrait le conduire à nouveau vers le ministre de la Communication.

Azur Gabon avait annoncé le 8 octobre dernier à Libreville le lancement des activités de son réseau GSM, devenant ainsi le 4e opérateur de téléphonie mobile du pays sous la marque Azur. L'opérateur a misé sur la compétitivité pour s’imposer sur le marché étroit du GSM au Gabon, avec des coûts de communication défiants toute concurrence.

Le 15 octobre dernier, un communiqué du ministère de la Communication avait suspendu les services et prestations du nouvel opérateur «jusqu’à la mise en conformité avec la réglementation en applicable à tous les opérateurs de téléphonie mobile au Gabon».

Sans qu’aucun détail ne soit donné sur les réels motifs de cette suspension, l’Agence des régulations des télécommunications (ARTEL), par l’entremise de son ex président, Marius Founguès, avait annoncé il y a peu, qu’«une nouvelle licence avec de nouvelles conditions a été élaborée et transmise à l’opérateur».

Source : Gaboneco

Photo : © gaboneco

vendredi 13 novembre 2009

Gabon : Azur survivra-t-il aux nuages de l'ARTEL ?

Le président du conseil de l’Agence des régulations des télécommunications (ARTEL), Marius Founguès, a récemment indiqué que la licence de l'opérateur de téléphonie mobile Azur avait été revisitée. Depuis le 15 octobre dernier, les services de la nouvelle compagnie de téléphonie mobile Azur sont suspendus «jusqu’à la mise en conformité avec la réglementation applicable à tous les opérateurs de téléphonie mobile au Gabon».

Plus de 3 semaines après la suspension de l’opérateur de téléphonie mobile Azur, l’Agence des régulations des télécommunications (ARTEL), par l’entremise de son ex président, Marius Founguès, avait annoncé qu’«une nouvelle licence avec de nouvelles conditions a été élaborée et transmise à l’opérateur».

Dans l’interview accordée au quotidien l’Union, Marius Founguès explique que «la décision concernant l’attribution définitive des licences est du ressort du gouvernement, et notamment de la tutelle technique, l’ARTEL n’étant tout simplement chargée que de l’instruction et l’examen de celle-ci».

Cette affaire est d’autant plus confuse qu’Azur n’aurait reçu aucune mise en demeure de la part du ministère de tutelle. Selon l’article 31 de la Loi N°5/2001 portant sur la réglementation du secteur des télécommunications au Gabon, le ministère de la communication s’est rendu coupable d’une violation des statuts.

Si cette intervention de Marius Founguès vient recadrer cette «affaire», elle ne fait cependant pas la lumière sur les motifs qui ont conduit à la suspension de ce réseau fraîchement installé sur le marché gabonais de la téléphonie mobile.

«Azur est entré dans un marché mature et sa licence a été instruite techniquement sur cette base. La tutelle technique a toujours la possibilité de demander à l'ARTEL de procéder à un réexamen d'une licence, quelle qu'elle soit. A cet effet, une nouvelle licence avec de nouvelles conditions a fait l'objet d'une instruction technique et mise à la disposition de l'opérateur Azur», a simplement expliqué Marius Foungues.

Par ailleurs, Azur ne s’est pas encore prononcé sur cette nouvelle licence. Et attendant, ce sont près de 70 personnes qui sont en chômage technique, plusieurs abonnés qui attendent de jouir à nouveau de leur réseau et surtout, des dizaines de milliards de francs CFA qui sont en attente de rentabilité.

Azur Gabon avait annoncé le 8 octobre dernier à Libreville le lancement des activités de son réseau GSM, devenant ainsi le 4e opérateur de téléphonie mobile du pays sous la marque Azur. L'opérateur a misé sur la compétitivité pour s’imposer sur le marché étroit du GSM au Gabon, avec des coûts de communication défiants toute concurrence.

Avec une couverture totale du territoire gabonais qui devait être effective en 2010, Azur espérait à court terme 30 000 abonnés pour atteindre et dépasser les 100 000 abonnés à plus long terme, soit entre 5 et 10% de parts de marché gabonais, estimé à 1,3 million d'abonnés et actuellement dominé par Zain (58%) devant Libertis (34%) et Moov (8%).

Azur Gabon est une marque du Groupe international Bintel, fournisseur de téléphonie mobile basé à Barein, dans les Émirats arabes unis. Le groupe est aussi présent au Moyen-orient et en Centrafrique. Avec un capital de 50 000 000 de dollars américains, le réseau de la nouvelle compagnie a une capacité de 100 000 abonnés.

source : Gaboneco

jeudi 12 novembre 2009

Internet : l’Afrique insuffisamment impliquée dans la gestion des noms de domaine

Anne-Rachel Inne, directrice des relations pour l’Afrique à l’ICANN, est l’un des meilleurs experts du continent en politiques des TIC pour le développement. Elle a, par exemple, travaillé depuis 1997 à la mise en place de projets nationaux et régionaux avec plusieurs institutions régionales. Elle presse les pays africains de s’impliquer davantage dans l’internet.

Les Afriques :
Le contrat liant le Département américain du commerce à l’organisme en charge des problématiques de noms de domaine et d’adresses IP dans le monde (ICANN) a pris fin le 30 septembre. Qu’est-ce qui change fondamentalement dans l’internet avec ce fait ?

Anne-Rachel Inné : Avec l’affirmation des engagements, ou affirmation of commitments en anglais, que l’ICANN et le gouvernement américain viennent de signer, nous assistons tout d’abord à la reconnaissance du modèle multiacteurs (gouvernements, société civile, secteur privé, académique, utilisateurs) avec lequel l’ICANN a fonctionné depuis bientôt onze ans.

Ensuite, l’ICANN devient maintenant comptable devant toute la communauté internationale et non plus seulement au Département du commerce américain, à qui l’organisation envoyait les rapports d’étapes auxquels elle était soumise depuis sa création en 1998. Des comités, qui seront composés de membres de gouvernements siégeant au conseil consultatif gouvernemental et d’experts et membres de la communauté, auront pour tâches de réexaminer certains aspects de l’organisation et de suivre la mise en place des recommandations appropriées. Ces comités effectueront des examens réguliers des travaux de l’ICANN dans quatre domaines : la concurrence entre les domaines génériques (tels que com et net), le traitement des données des titulaires de noms de domaine, la sécurité, la stabilité du réseau et la transparence des actions de l’ICANN, ainsi que la comptabilité et l’intérêt public, le seul comité dans lequel l’Amérique conserve un siège permanent.

LA : L’Afrique est-elle concernée dans les faits par ce débat ?

ARI : Comme toutes les autres régions, l’Afrique est concernée par la gouvernance de l’internet. Outil que nous utilisons souvent sans trop bien comprendre d’ailleurs les tenants et aboutissants d’un nom de domaine ou d’une adresse IP, ou même du réseau sur lequel ils reposent. Mais une fois de plus, la région n’est pas très présente au niveau des constituantes de l’ICANN, et particulièrement au conseil des gouvernements. Pour être tout à fait honnête, l’Afrique est pratiquement absente en termes de contributions aux travaux de l’ICANN, même dans les discussions sur les futurs nouveaux noms de domaine, les noms de domaine internationalisés (IDNs), ou la mise en place de l’affirmation des engagements. Pourtant, l’implication de l’Afrique est essentielle dans le débat au niveau international pour que nous évitions de simplement prendre ou consommer ce que les autres décident… car eux sont là quand les décisions sont prises.

LA : L’Afrique gère désormais des noms de domaine. Est-ce que cela a changé fondamentalement quelque chose ?

ARI : L’Afrique en majorité gère ses noms de code pays de premier niveau appelés ccTLD, tel le .sn (Sénégal), .dz (Algérie), .za (Afrique du Sud).

Mais nous ne gérons encore aucun registre générique (gTLD). Nous avons trois registrars (revendeurs) de noms de domaine agréés par l’ICANN, dont deux non opérationnels.

Au niveau de l’infrastructure sur laquelle les ccTLDs reposent, nous sommes très loin du compte en matière de gestion technique (exemple : sécurité) et administrative (exemple : charte régissant le TLD) de ces noms de domaine. D’où un manque d’appropriation locale de ces noms, qui sont pourtant les portails, l’identité de nos pays sur Internet, et l’abondance des noms de domaine génériques et autres adresses emails gratuites.

Le changement s’amorce avec l’Association des gérants de noms de domaine pays (AfTLD), qui devient plus active aujourd’hui pour, par exemple, former les gérants aux normes de gestion internationales. L’Afrique a un registre Internet régional, AfriNIC, qui distribue les adresses IP. Il existe une organisation qui aide les réseaux d’éducation et de recherche, AfREN, et une autre, AfNOG, qui aide les opérateurs de réseaux en les formant aux dernières techniques internationales. Disons que nous pourrions faire beaucoup mieux. Cela demande de la volonté de la part de tous, et surtout de nos dirigeants, pour que les efforts faits se traduisent en profits pour tous au niveau local.

LA : Quels sont les enjeux pour l’Afrique de la gestion des noms de domaine ? Que doit-on faire ? A-t-on seulement une claire conscience de ces enjeux ?

ARI : Les enjeux sont énormes sur le plan économique et pour le développement. Le prochain sommet des chefs d’Etat africains en janvier 2010 sera consacré aux technologies de l’information et leur apport au développement. Nous disons souvent que l’internet est une technologie transformatrice qui va continuer à nous mobiliser tous au niveau global, à stimuler l’innovation, faciliter les échanges et le commerce, et permettre la circulation libre et sans entrave de l’information.

Nous devons faire en sorte que nos réseaux locaux soient la fondation de nos futurs e-gouvernement, e-éducation, e-santé et autres e-commerce dans nos pays. Aujourd’hui, je dirais que les ccTLDs, comme les adresses IP, font partie de l’infrastructure de base de la région et de nos pays. Car, qu’elles que soient les largeurs de bande passante que nous aurons, si les contenus et l’innovation ne sont pas au rendez-vous au niveau local, nous n’avancerons pas dans cette société de l’information que, pourtant, notre région a aidé à conceptualiser depuis le départ.

La déclaration finale de la Conférence régionale africaine en mai 2002 à Bamako disait déjà, entre autres, que « la création des contenus locaux est d’une très grande importance » ou que la mise à la disposition de tous les citoyens des moyens leur permettant d’utiliser les réseaux dans un esprit de service public sont des pré-requis que tous, et notamment les gouvernants, doivent encourager et aider à créer.

Je suis sûre que, comme moi, beaucoup rêvent de faire une demande de visa en ligne partout en Afrique, d’aider les membres de leur famille à payer leurs impôts en ligne ou de faire une demande de passeport ou une demande de diagnostic en ligne. En usagers éclairés, nous demanderons bien sûr que nos informations personnelles et confidentielles soient sur des sites locaux en .sn pour vous, .ne pour moi, et ainsi de suite, et que nos juridictions soient éclairées sur le sujet et puissent nous aider en cas de litiges.

Je suis certaine qu’aujourd’hui les utilisateurs et les entreprises dans tous les pays africains seraient ravis d’avoir un nom de domaine local si, en technicité et administration, ils pouvaient rivaliser avec les autres qui sont aux normes internationales. C’est donc une question de confiance à instaurer au niveau local, une bonne gouvernance à mettre en place pour que tous y adhèrent. Dans certains pays du continent, c’est déjà le cas.

LA : Que pensent les institutions africaines du sujet ? Sont-elles impliquées ?

ARI : Elles le sont à l’ICANN. La Commission de l’Union africaine, l’Union africaine des télécommunications (UAT), la Commission économique pour l’Afrique (CEA) sont toutes présentes au GAC. Seulement, dans l’internet comme ailleurs, il y a beaucoup de choses qui ressortent de la souveraineté nationale, telles que décrites dans l’Agenda de Tunis du SMSI, et donc, malgré les efforts des institutions régionales qui, il faut le reconnaitre, n’ont pas beaucoup de ressources, si les Etats membres ne s’impliquent pas localement, nous n’arriverons pas à certaines choses comme des ccTLDs performants, à des contenus qui amèneront les populations locales à utiliser les réseaux, à une utilisation qui génèrera certainement beaucoup d’innovations de notre jeunesse en termes d’applications sur les réseaux par exemple.

LA : Vous résidez au Niger, l’ICANN a-t-elle des bureaux en Afrique ?

ARI : Cela a toujours été en projet et nous en aurons bientôt un, je l’espère, car l’affirmation des engagements dit, entre autres, que l’ICANN gardera un siège aux Etats-Unis et aura des bureaux partout dans le monde pour répondre aux besoins de la communauté mondiale. L’organisation est très jeune et ses ramifications seront à la hauteur des ambitions de la communauté puisque, maintenant, c’est la communauté internationale qui est aux commandes.

Propos recueillis par Chérif Elvalide Sèye

Source : LesAfriques

Photo : Anne-Rachel Inné : « Nous sommes très loin du compte en matière de gestion technique et administrative des noms de domaine, qui sont pourtant l’identité de nos pays sur Internet, d’où l’abondance des noms de domaine génériques et autres adresses emails gratuites. »

lundi 9 novembre 2009

TIC au Cameroun : Garder le bon cap

Les TIC font-elles désormais partie au Cameroun de la « consomophilie »? Il faut peut être le croire. Ce qui est sûr, c’est que de nombreux citoyens les apprécient de plus en plus, jusqu’à les admirer comme d’autres sont émus et salivent devant un bon plat. Informatique, télécommunications, internet ; en plus d’une décennie les TIC ont changé les habitudes. Désormais ou presque, en zone urbaine surtout, on ne fait plus un pas sans son téléphone mobile, sa connexion internet. De nombreux services et commerces sont nés et tirent avantage du développement des TIC et la stratégie gouvernementale de promotion en la matière reste très active.

Défis

Même si la concurrence est à peine soutenable comparée à certains pays africains, la révolution des TIC au Cameroun a marqué de bons points, mais les objectifs sont loin d’être atteints. La télédensité, définie comme le nombre de lignes téléphoniques pour 100 habitants, reste très faible. Les services offerts sont en général modestes et techniquement contraints par des bandes passantes réduites. Résultat comme confesse un internaute « dans certains cybercafés, on se connecte à une page et on a largement le temps d’aller cuire un rat pour la voir enfin s’afficher à l’écran ! ». Un argumentaire renforcé par les propos d’un expert qui estime que le Cameroun ne profite pas du tout des énormes opportunités de gains offertes par l’arrimage à l’économie numérique. Infrastructures concentrées en zones urbaines au détriment des zones rurales où bat pourtant le cœur de la production. Accès pour tous aux TIC, à des prix équitables pas encore démocratisés au regard des revenus.

Pistes

Les « black-out » complets souvent observés sur les réseaux de transmission et qui ont pour résultats fâcheux de ralentir les activités économiques au Cameroun sont de réels motifs de préoccupations. L’un des plus grands défis du Cameroun est donc de mobiliser les ressources financières et les capacités opérationnelles pour pallier les carences observées face aux besoins exprimés. Le défi c’est aussi d’inverser la faiblesse du commerce électronique, de renforcer la cybergouvernance embryonnaire, de construire des infrastructures sûres avec des options de sauvegarde (Back-up) efficaces. Sur ce vaste chantier, de nombreux experts du développement des TIC indiquent que seul l’accès large bande est capital pour faire un vrai saut qualitatif. Un saut qui seul garantirait la multiplication du nombre de services et d’applications efficaces capables de favoriser un réel décollage économique. Alors que l’économie mondiale est de plus en plus virtuelle, ce fossé numérique est l’obstacle majeur à surmonter. Or, pour y arriver, il est indispensable d’investir des sommes importantes à tous les niveaux de la chaîne logistique (infrastructure d’interconnexion fiables, système câblés en fibre optique, migration des systèmes de radiodiffusion vers le numérique, formation et mise à niveau des personnels dans un secteur où les innovations sont très rapides).

Les capacités du secteur public étant limitées, il est impérieux pour garantir une certaine réussite, d’encourager de lourds et constants investissements privés. De grands chantiers sont en cours de lancement qui vont dans le sens de cette amélioration de l’offre qualitative de services en matière de TIC.

Quelles que soient les controverses sur leur déploiement et leur utilisation, l’impact des TIC sur la croissance économique et le développement est indiscutable. Pour le Cameroun, les besoins et les priorités de base des populations sont connus. Mais si elles ne peuvent pas remplacer les politiques de développement des infrastructures de base, l’intégration des TIC dans leur conception permettrait d’en faciliter et d’en accélérer la mise en œuvre. Un réseau haut débit sur l’ensemble du territoire est le cap essentiel à garder pour s’ouvrir des perspectives fabuleuses sur le plan de l’éducation des masses et des échanges économiques. Une aube nouvelle.

Source : cameroon-tribune.net

dimanche 8 novembre 2009

Des ballons pour l'accès internet en Afrique

Voici une innovation qui va sans doute révolutionner le marché de l’accès Internet en Afrique. L’idée provient d’un consortium nommé Spaceloon (http://spaceloon.com) qui a décidé d’obtenir les droits sur l’utilisation de ballons météorologiques pour rejoindre les régions isolées. L’idée consiste à envoyer des ballons météorologiques rempli d’hydrogène à une altitude variant entre 80,000 et 100,000 pieds, auxquels est attaché un système de télécommunication nommé SkySite® qui permettra de transmettre l’information à une base terrestre.
Ce consortium a déjà testé leur technologie au cours d’un contrat avec l’armée américaine pour rejoindre des régions isolées de l’Iraq et de l’Afganisthan. Les ballons utilisés agissent en tant que substitut aux dispendieux satellites existants. Les ballons redescendent à tous les 24hrs à cause de la durée de vie des batteries et pour les empêcher de voler au-dessus des territoires non participants… La vitesse de transmission des données variera en fonction du plan d’achat des consommateurs mais sera d’environ 300 kbits/s pour le plan économique. Il ne s’agit pas d’une vitesse très élevée, mais pour plusieurs, ce sera la première option d’accès à Internet abordable. Pour l’instant, les clients isolés peuvent, soient se procurer une connexion satellite via VSAT pour un montant allant jusqu’à 10,000$, ou encore se procurer une tour sans fil personnelle à installer sur le toit de leur maison pour environ 1,000$. Avec le service de Spaceloon, les clients n’auront qu’à se procurer une antenne fabriquée localement pour la somme de 10$, un modem régulier et, sans oublier de payer les frais de connexion au réseau.

En plus de fournir l’accès Internet aux marchés qui ne sont pas actuellement desservis, cette technologie pourrait permettre aux compagnies de téléphones cellulaires d’offrir un accès sans fil sur un plus grand territoire à leurs clients. Le potentiel est immense puisqu’il y a actuellement 320 millions d’utilisateurs de cellulaire en Afrique. D’ailleurs, Spaceloon est en pourparlers avec de grands distributeurs tel que Mobile Telephone Networks et Vodafone qui sont tous les deux très présents en Afrique. Du point de vue de la couverture que peuvent offrir ces ballons, Spaceloon affirme que quelques centaines de ballons permettraient de couvrir tout le continent Africain, ce qui serait beaucoup moins dispendieux que les quelques 20,000 tours de transmission nécessaire pour obtenir le même résultats selon les procédés standards.

samedi 7 novembre 2009

L’absence de politique au Rwanda pourrait compromettre la large bande

La formulation des politiques de technologies de l’information et de la communication (TIC) est souvent symbolique, en particulier dans les pays pauvres. Il s’agit d’une vision d’amélioration sociale et de nouvel âge d’or grâce aux possibilités qu’offre le déploiement des technologies. Ces promesses ont parfois un caractère fantaisiste quand on pense au travail concret consistant à poser des câbles, à faire orbiter des satellites et à obtenir des milliards de dollars d’investissements qui n’exploitent pas les pauvres.
Mais les politiques, en particulier lorsqu’elles s’appuient sur des considérations pratiques, sont des lignes directrices nécessaires à la formulation de lois et de règlements objectifs. En ce qui concerne les communications modernes notamment, impulsée par des changements rapides et des inventions, il faut une main ferme à la barre pour qu’un pays continue de suivre le chemin du développement durable et équitable, afin que chacun puisse bénéficier des avantages des TIC. Lorsqu’il y a de l’argent à faire, il faut bien dire que la personne dans la rue à beaucoup à perdre.

Le Rwanda au centre de la fièvre de la large bande

Le Rwanda – un pays enclavé et pauvre en Afrique de l’Est, qui porte encore les cicatrices du génocide de 1994 – est loué dans la région pour son engagement et son approche unifiée à l’égard du développement et du déploiement des TIC. Sa Vision 2020, par exemple, met l’accent sur le potentiel des TIC à assurer le développement socio-économique dans les régions urbaines et rurales et la stratégie de développement économique et de réduction de la pauvreté qui a été formulée en fait son principe directeur. En reconnaissance de cet engagement, le Rwanda a été également choisi pour accueillir le siège du Projet de câble sous-marin de l’Afrique de l’Est (EASSy), qui représente plusieurs millions de dollars. Et à mesure que le potentiel commercial augmente dans le secteur des TIC, de nouveaux venus s’installent rapidement sur ce marché.

Les possibilités et les attentes qui découlent de cet enthousiasme pour la large bande en Afrique s’intensifient. Plusieurs câbles de fibre optique sous-marins sont prévus et d’autres bientôt terminés sur le continent – et le Rwanda ne se laissera pas distancer. Allant dans le sens des grandes tendances sur le continent, le gouvernement lui-même a déployé de la fibre le long des principales routes du pays. La première phase, qui couvre 134 km, était déjà commencée l’an dernier. À partir du principal circuit de fibre optique, l’internet sera acheminé jusque dans les régions rurales au moyen des technologies sans fil. On estime que la dorsale de fibre optique et le WiMAX à 3,5 gigaoctets par seconde permettront de couvrir tout le pays. S’il faut en croire la publicité, le Rwanda est le pays le plus « branché » de l’Afrique de l’Est. La compagnie d’électricité Electrogaz a également décidé d’établir un réseau privé de fibre optique le long de son réseau électrique.

Jusqu’en 1994, le service de télécommunication du Rwanda était surtout utilisé par le gouvernement; mais le génocide a marqué un changement fondamental dans les communications et le gouvernement s’est lancé dans sa stratégie visant à améliorer la connectivité au profit du développement. Pour ce faire, il fallait traiter différemment la compagnie de télécommunication étatique de l’époque, Rwandatel, et modifier la structure commerciale des TIC. Un organe réglementaire indépendant, le Conseil de régulation des services d’utilité publique (RURA), a été mis sur pied et joue le rôle de régulation assuré jusqu’alors par le régulateur historique. En commençant par un atelier national sur les TIC en 1998, le gouvernement du Rwanda a élaboré un cadre national pour le développement du secteur. C’est ainsi qu’est née la politique socio-économique intégrée axée sur les TIC du Rwanda adoptée par le cabinet au début de 2000 et le Plan de l’infrastructure nationale de l’information et de la communication (NICI). Le plan devait être mis en oeuvre par intervalles de cinq ans, chaque étape s’attaquant à un thème différent.

La pose de fibre attire de nouveaux venus sur le marché

Terracom, dont la soumission pour Rwandatel a été acceptée lors du processus de privatisation, a reçu une licence pour fournir des services de télécommunication, dont le mobile, le fixe, la voix sur protocole internet et les services de données. La compagnie a été la première à poser des câbles pour la large bande. Elle a déployé plus de 140 km de réseau de fibre de dorsale, notamment un anneau à Kigali et une liaison terrestre nationale reliant Kigali, Gitarama et Butare. Lorsque le calendrier du Plan NICI 2005 est arrivé à échéance, la compagnie avait prévu de poser 256 km de fibre à l’échelle nationale.

Avant juin 2004, les fournisseurs de services internet devaient recourir aux opérateurs internationaux pour acheminer leur trafic local et international. Le coût élevé des liaisons par satellite et les retards de connexion rendaient cette situation insupportable et limitaient la croissance de l’internet au Rwanda. Mais malgré l’état relativement embryonnaire du secteur des TIC au Rwanda, de nouveaux venus pénètrent rapidement sur le marché de la large bande, attirés par des possibilités commerciales lucratives.

Les principaux bénéficiaires des services large bande sont le secteur privé, en particulier les banques et les compagnies d’assurance qui ont établi des filiales dans tout le pays. Le secteur public est encore mal desservi en raison du coût élevé de l’accès et du faible niveau d’utilisation. Les organisations de développement, comme les agences des Nations Unies, sont également de gros clients de la large bande, car elles ont des partenaires de programme dans le pays et doivent communiquer rapidement des informations.

Mais l’absence de politique freine la croissance

Plusieurs facteurs nuisent à la croissance de la large bande, notamment le coût élevé de l’accès et le faible niveau d’utilisation des TIC pour les transactions commerciales. Mais un des principaux facteurs est sans aucun doute l’absence d’une politique sur la large bande qui oriente son développement et contient des directives réglementaires pour que le RURA adopte les mesures voulues pour soutenir son adoption.

Le NICI est un plan, mais ce n’est pas une politique – et ce n’est certainement pas une politique sur la large bande. Une politique sur la large bande non seulement établirait un cadre pour créer les mécanismes et les mesures incitatives nécessaires pour accroître le nombre des clients, mais ferait également en sorte que le plus de gens possible profitent de la nouvelle économie de l’information de la façon la plus équitable possible. Jusqu’à présent, le RURA a rédigé des lignes directrices sur la qualité du service internet large bande ainsi qu’un document de consultation.

*Qui bénéficiera de la large bande?

Il est important d’établir un cadre concurrentiel libre et équitable. Une solution, avancée par la société civile et d’autres parties prenantes, est un réseau communautaire fondé sur les principes de l’accès ouvert. Cette solution est en accord avec la politique de décentralisation, qui vise créer une prise en charge par les collectivités et une participation proactive au processus décisionnel. Cela permettrait aux opérateurs de bénéficier d’un accès équitable aux réseaux de large bande, plutôt que de voir les propriétaires de câble former des monopoles, créant ainsi une concurrence au niveau des services.

Les effets désastreux des monopoles de câble se font déjà sentir dans des pays comme l’Afrique du Sud, qui tente depuis des années de faire baisser le coût de l’accès internet contrôlé par Telkom. Dans un réseau à accès ouvert, les prix seraient fixés en fonction des coûts et tous les fournisseurs pratiqueraient les mêmes tarifs d’interconnexion.

La façon dont le gouvernement du Rwanda va orienter le potentiel croissant de la large bande à haut débit et négocier des intérêts parfois concurrents sera un test de sa résolution et de son engagement envers ses propres objectifs de progrès. Comme tous les pays en développement, il doit faire des choix difficiles entre les investissements économiques de multinationales et les restrictions sur les marchés ouverts qui verront l’atteinte des cibles d’accès universel et la préparation de règles du jeu équitable à la suite de la pose de fibre. Il s’agit sans doute de l’heure de vérité : sans un modèle opérationnel clair qui fait intervenir la société dans le déploiement des TIC et de leurs services, qui seront les gagnants lorsque les choses se seront tassées?

Cet article a été rédigé dans le cadre du projet Communiquer pour influer en Afrique centrale, de l’Est et de l’Ouest d’APC qui a pour but de promouvoir le plaidoyer pour un accès abordable aux ICT pour tous. CICEWA cherche à définir les obstacles politiques à l’élargissement d’un accès abordable à l’infrastructure des ICT en Afrique et plaider pour leur élimination afin de créer une plateforme solide pour la connectivité sous-régionale en Afrique de l’Est, de l’Ouest et Centrale.

Source : apc.org

Photo par kigaliwire. Utilisée avec permission sous la licence Creative Commons license 2.0.

vendredi 6 novembre 2009

Gabon : Le nouveau directeur de Zain rencontre le ministre du Travail

Fraichement arrivé à Libreville pour le remplacement de Alain Pierre Michel Sainte Marie son prédécesseur, le nouveau directeur général de Zain Gabon, Ihab El Fouly, a été reçu le 2 novembre dernier par le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Prévoyance Sociale, Maxime Ngozo Issondou.

Accompagné de Jean Jude Mathas, manager Régulation, le nouveau directeur de l’entreprise de téléphonie mobile Zain Gabon, Ihab El Fouly, a été reçu par le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Prévoyance Sociale, le 2 novembre dernier.

Il s’est agit pour le nouveau directeur général de Zain Gabon, qui était attendu à Libreville depuis l’affectation sous d’autres cieux de Alain Pierre Michel Sainte Marie son prédécesseur, de prendre contact avec l’administration du Travail et d’échanger sur les stratégies et les opportunités de partenariat entre sa compagnie de téléphonie et l’Etat gabonais.

Après les échanges de courtoisie, Ihab El Fouly, le nouveau directeur général de Zain Gabon, a présenté ses félicitations au nouveau ministre pour sa nomination dans le tout premier gouvernement du nouveau président de la République gabonaise, Ali Bongo.

Ihab El Fouly s’est déclaré disposé à travailler avec les autorités gabonaises en vue de la mise en œuvre d’un ensemble de nouveautés dans le secteur de la téléphonie mobile au Gabon. Notamment, le Télé centre, l’e-banque, l’e-éducation, l’e-médecine, l’accès à internet...

Ayant décliné son parcours professionnel, Ihab El Fouly a souligné qu’il est Africain et qu’il a beaucoup travaillé à travers le continent. Il a indiqué qu’il a beaucoup d’idées innovantes, expérimentées, entre autre, à Madagascar son dernier poste avant le Gabon.

Ihab El Fouly a souligné qu’il entend établir un dialogue permanent avec le ministère du Travail, de l’Emploi et de la Prévoyance sociale, en vue de réaliser de concert des projets qui cadrent aux besoins des populations.

Le ministre du Travail de l’Emploi et de la Prévoyance Sociale, Maxime Ngozo Issondou, qui était assisté par le Secrétaire général de son ministère, Viviane Biviga, a reconnu que ce partenariat souhaité entre Zain et les autorités s’inscrit dans le droit fil de la politique du Gouvernement gabonais. Le ministre a salué le dynamisme de Zain, qui couvre près de 85% du territoire, et a, de même, félicité le caractère citoyen de l’opérateur téléphonique.

Ayant rassuré Ihab El Fouly de sa disponibilité a soutenir les initiatives de Zain, Maxime Ngozo Issondou a demandé au Secrétaire Général de prendre attache avec le Manager Régulation de Zain pour asseoir une collaboration continue avec le Ministère du Travail.

Zain Gabon gère une clientèle estimée à plus de 800 000 abonnés. Cette entreprise a mis en place plusieurs programmes sociaux et accords de partenariats avec des associations et organismes, dans l’optique d’améliorer les conditions de vie des Gabonais.

A l’échelle internationale, le groupe ambitionne de figurer parmi les dix plus grandes sociétés de télécommunication au monde d’ici 2011 et vise à atteindre 150 millions de clients et un excédent brut d’exploitation de 6 milliards de dollars américains à travers la mise en œuvre de son programme dénommé «Drive 2011».

Source : Gaboneco

Photo : © gaboneco ; Le ministre du Travail, Maxime Ngozo Issoundou (à gauche), et le nouveau directeur général de Zain Gabon, Ihab El Fouly

jeudi 5 novembre 2009

Le Parlement Panafricain veut un engagement politique pour le développement des TIC en Afrique

La Commission Permanente des Transports, de l'Industrie, des Communications, de l'Energie, des Sciences de la Technologie du Parlement Panafricain (PAP), qui a présenté ce mardi à Midrand (Afrique du Sud), sa « Contribution dans le domaine des Technologies de l'Information et de la Communication (TIC) en Afrique », a indiqué que « l'engagement et la conviction » politique permettraient de sous tendre le développement du secteur, rapporte l'envoyé spécial de GABONEWS.

« Les TIC doivent être incluses au plan de développement de nos pays africains. L’Afrique doit rattraper le reste du monde », a indiqué à l’assemblée le Très Vénérable Bonanet, vice président de la Commission, au terme de la présentation du document qui sera présenté à la 12e Conférence des Chefs d’Etats à Adis Abeba (Kenya) en 2010. Dévoilant les conclusions majeures de cette contribution, M. Bonanet a noté qu’« il existe un déficit d’engagement politique au plus haut niveau ». Dès lors il a souhaité « une conviction, une stratégie et un budget susceptible de porter le secteur ». « Il faut aussi introduire ces technologies au niveau du Parlement, et impulser un suivi », a-t-il mentionné. Pour leur part, les parlementaires, ont tour à tour exprimé leur adhésion en matière de développement des TIC sur le continent et proposé de multiples recommandations. La Très Vénérable Rachel Shubesh, originaire du Kenya, a ainsi indiqué que les gouvernements des pays membres de l’Union Africaine (UA), devaient « absorber les jeunes dans l’administration afin de bénéficier de leur expertise en la matière».
Le parlementaire Guinéen, Sérifo Baldé a, quant à lui, proposé la mise en place d’une unique « structure de contrôle » des opérateurs du secteur. Celle-ci, a-t-il précisé, « veillerait sur l’aspect réglementaire du secteur, tout en ayant des prérogatives de supervision des tarifs ».

Plus loin, Agnes Mukabaranga du Rwanda a interpellé le président du PAP, Idriss Ndélé Moussa, l’invitant à s’appuyer sur les réseaux de télécommunications du nord, de l’est et du sud de l’Afrique, pour mettre en place l’interconnections des parlements africains. Sous le thème « défis et perspectives », la « Contribution au PAP dans le domaine des TIC en Afrique » fait l’état des lieux du secteur des télécommunications sur le continent. Dans sa première partie, le document procède au rappel des principales rencontres internationales en matière de TIC, notamment les deux phases du Sommet Mondial de l’Information et de la Communication (SMSI) à Genève (Suisse) en 2003 et à Tunis (Tunisie) en 2005. Dans la deuxième partie des travaux, l’accent est mis sur le protocole de Kigali (Rwanda) en 2006 (visant l’inter connectivité des grandes villes africaines). La contribution reprend aussi divers grands projets technologiques africains, tels qu’entre autres, l’Organisation Régionale Africaine de Communications par Satellite (RASCOM) et le projet câble « East Africa Submarine System » (auxquels le Gabon prend part).
Au Gabon, conforme à sa volonté de développer l’industrie des TIC, le président de la République, Ali Bongo Ondimba a impulsé de nouvelles orientations nationales.

Ainsi, récemment, les questions relatives à « l’économie numérique » ont ainsi été confiées au ministère en charge de la Communication. Dans le sillage de cette impulsion, il y a peu, le président de la République a également procédé à la nomination du Président de Microsoft Afrique, le physicien malien Cheick Modibo Diarra, Conseiller spécial. Cette nomination intervenait quelques temps après la visite de M. Diarra à Libreville, où, au sortir d’un entretien avec le ministère de la Communication, des Postes, des Télécommunications et de l’Economie numérique, Laure Olga Gondjout, il avait informé la presse de la mise en place prochaine de l’e-governement, déjà prôné par M. Ali Bongo, lors de la campagne électorale du mois d’aout.

Source : Gabonews

Photo: © www.akajoo-images.com, Groupe Label de l'Ogooué

mercredi 4 novembre 2009

Gabon : Gondjout et Louembé préparent la révolution numérique

Les ministres de la Communication, Laure Gondjout, et de budget, Blaise Louembé, ont récemment présidé une réunion technique de leurs départements respectifs pour la planification du projet de construction des infrastructures Internet de large bande. Ce projet doit permettre de viabiliser les connexions internet hauts débits à Libreville et dans l'intérieur du pays, notamment dans la perspective de mutualisation des réseaux de l'administration gabonaise.

Les départements de la Communication et de budget se sont mis en branle-bas de combat pour préparer la mise en œuvre du projet de développement des infrastructures numériques qui doit permettre de soutenir le développement socio-économique et la modernisation de l'administration gabonaise.

Les experts des deux ministères se sont réunis pour planifier le projet de construction des infrastructures de large bande pouvant transporter les signaux à Libreville et à l'intérieur du pays afin d'améliorer l'accès aux technologies de l'information et de la communication (TIC).

Ce projet s'inscrit dans le cadre de la stratégie de développement des TIC 2010-2020 qui doit participer au soutien de la croissance socio-économique et à la modernisation opérationnelle de l'administration.

Le directeur général de l'Agence de régulation des télécommunications (ARTEL), Fabien Mbeng Ekogha, et son homologue du budget et des services informatiques, Rufin Ndoungo, ont expliqué que «les deux ministres nous ont donné les instructions pour que nous puissions travailler ensemble afin de sortir une ossature unique qui intégrera l'ensemble des besoins du Gabon aussi bien ceux de l'administration, en ce qui concerne l'intranet, que les besoins publics».

Étalé sur deux années, le projet sera mis en oeuvre en trois étapes, dont la première concernera d'abord la mise en place de l'intranet administratif au niveau de Libreville, puis ses liaisons dans chaque capitale provinciale.

La troisième phase devra, elle, permettre de lier les réseaux de Libreville avec ceux des autres villes de l'intérieur du pays pour les besoins des populations.

Ce projet s'inscrit enfin dans le cadre de nouvelle politique publique qui doit poser les bases du «Gabon émergent» promis par le nouveau chef de l'Etat. Au chapitre de la mise en place des infrastructures de soutien au développement, Ali Bongo annonçait une révolution numérique, «notamment grâce à la mise en place d'une infrastructure haut débit en fibre optique sur l'ensemble du territoire, l'équipement de toutes les écoles du Gabon en salles multimédia (avec connexion Internet, faisant de l'école le point d'accès communautaire dans les villages) et la mise en place d'une administration numérique, avec en particulier l'informatisation de l'état civil, de la carte d'identité, du passeport et des procédures administratives, permettant une amélioration majeure de la qualité du service administratif apporté aux citoyens».

Source : Gaboneco

Photo : © D.R.

mardi 3 novembre 2009

Bénin : Université d'Abomey-calavi - L'inscription en ligne, possible dès cette rentrée universitaire

Le recteur de l'université d'Abomey-calavi , Norbert Awanou a fait une déclaration, lundi dernier, à la salle de conférence du Ministère de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, annonçant, dès cette rentrée, l'inscription en ligne des étudiants.

« A partir de cette rentrée universitaire 2009-2010, les longues files d'attentes vont disparaître, les inscriptions se feront en ligne, On peut s'inscrire à partir d'un cyber café ou au niveau des points qui seront installés sur les campus », c'est en ces termes que le recteur de l'Université d'Abomey-Calavi, Norbert Awanou a annoncé, cette nouveauté dans le processus d'inscription des étudiants de son université.

Il a justifié cette nouvelle option, par le fait que les équipes rectorales ont estimé qu'il faut s'inscrire dans les grandes mutations qui s'opèrent, car le 21ème siècle, siècle de la modernisation, oblige à se remettre en cause en adoptant un nouveau mode de gestion de la vie. En plus des droits d'inscription et des frais de formation à payer à la banque, Norbert Awanou, a estimé qu'il faudra aussi faciliter la tâche aux étudiants surtout pour les formalités d'inscription. « Il faudra arrêter les longues files qui commencent souvent très tôt le matin et qui ont des répercussions sur la santé et les résultats des étudiants », a-t-il déclaré.

Selon le recteur de l'Université d'Abomey-Calavi, à partir d'un cyber ou au niveau des points qui seront installés sur les campus, chaque étudiant accédera à la plateforme informatique du ministère de l'Enseignement supérieur et de la recherche scientifique qui est http : uac. bj, ouvrira le répertoire inscription, ainsi, il trouvera une fiche qu'il pourra remplir en suivant les indications. Mieux, il a indiqué que si, l'étudiant voudrait une inscription dans une école professionnelle, il doit payer à la banque les frais de formation et recevra le bordereau de versement.

Avec ces deux sésames, il pourra se faire délivrer sa carte d'étudiant et la retirer aussitôt. Pour les étudiants qui auraient choisi une faculté classique de formation, Norbert Awanou, a précisé qu'ils doivent déposer leur fiche au point d'impression des cartes en vue de son établissement et de son retrait. « J'invite tous les étudiants à aller massivement et rapidement faire ce geste qui leur permettra soit de renouveler leur statut d'étudiant, soit de l'acquérir pour la première fois », a-t-il renchéri. Le recteur de l'Université d'Abomey-Calavi a fait observer que des fiches explicatives seront distribuées et affichées sur les campus. « Des séances de sensibilisation sur les chaînes de télévision, sur les stations de radiodiffusion seront multipliées pendant la période. Des spécialistes seront disponibles pour fournir tous les renseignements », a-t-il conclu.

Source : L'Autre Quotidien (Cotonou)

lundi 2 novembre 2009

Burkina Faso : Risques et dangers des technologies de l'information et de la communication

La Commission d'informatique et des libertés (CIL) organise les 29 et 30 octobre à Gaoua, chef-lieu de la région du Sud-ouest, un séminaire national sur la protection des données à caractère personnel. L'institution de Alimata Ouattara tire la sonnette d'alarme sur les risques et les dangers des technologies de l'information et de la communication.

Pour le ministre de l'Enseignement de base et de l'Alphabétisation Odile Bonkoungou, enseignants et élèves doivent être informés et formés afin de se prémunir contre les dangers des TIC.

«Enjeux de la protection des données personnelles et de la vie privée des élèves : risques et dangers liés à l'utilisation des Technologies de l'information et de la communication (TIC)». Le thème du séminaire national de sensibilisation ouvert, jeudi 29 octobre à Gaoua, chef lieu de la région du Sud-ouest connaît un engouement certain. La session a regroupé les acteurs et utilisateurs des TIC, en l'occurrence les élèves, parents d'élèves, enseignants, opérateurs de téléphonie, gérants de cybers autour de la loi portant «Protection des données à caractère personnel au Burkina Faso».

Les participants vont bénéficier de communications sur les enjeux, les dangers des nouveaux outils de communication et de conseils pour une utilisation sécurisée, saine et optimum des TIC. En somme, du rôle à double tranchant que ces avancées peuvent jouer dans la vie humaine. La Commission d'informatique et des libertés (CIL), organisatrice du séminaire, fonde l'espoir de voir les différents acteurs s'approprier les normes et exigences en matière de TIC. «Les élèves notamment devraient avoir une meilleure vision du monde numérique et adopter un comportement responsable.

Cette frange jeune utilise les outils technologiques en toute insouciance du revers de la médaille», a insisté la présidente de la CIL, Alimata Ouattara à l'ouverture des travaux. Les contenus inappropriés d'Internet et du portable, les propositions indécentes des prédateurs sexuels, l'incitation à des activités antisociales sont entre autres les dangers guettant les jeunes.

A cela s'ajoute, le risque de désalphabétisation liée à l'utilisation de l'orthographe des SMS. Selon Mme Ouattara, le défi serait d'utiliser les potentialités des TIC, Internet et les téléphones portables, tout en évitant ses inconvénients. Toute chose qui éviterait les films comme ceux qui ont fait le tour de la ville de Ouagadougou montrant des jeunes élèves s'adonnant à des actes sexuels sur Internet et les téléphones portables.

Plusieurs personnalités dont la ministre de l'Enseignement de base et de l'Alphabétisation Odile Bonkoungou et le gouverneur de la région du Sud-Ouest soutiennent cette initiative de la CIL en faveur de la jeunesse. «Développer l'usage des TIC c'est bien mais il faut permettre aux gens de cerner tous les contours des outils technologiques», a déclaré Mme Bonkoungou, présidant la cérémonie d'ouverture. Elle a indiqué que le séminaire vient à point nommé pour rappeler les droits et les devoirs en matière d'utilisation des TIC. «Nous adhérons pleinement à cette initiative de la CIL», a-t-elle soutenu.

De l'avis de la ministre, il est urgent que des échanges se multiplient autour de la problématique des dangers des TIC afin que chaque acteur prenne ses responsabilités pour que les fautifs soient punis. Odile Bonkoungou a confié que dans un élan de protection des élèves contre les effets pervers des TIC, son département devrait prendre des dispositions pour accompagner les enfants dans la compréhension des questions liées aux données à caractère personnel. «Il est essentiel que l'enseignant sache ce qu'il peut faire pour améliorer ses méthodes d'apprentissage et la qualité de l'éducation à travers les TIC», a-t-elle ajouté.

Un plaidoyer est nécessaire à la prise de mesures au niveau du ministère pour que les acteurs de l'éducation comprennent que face à l'utilisation des TIC, il y a des précautions à prendre. Le chef du département de l'Enseignement de base relève tout de même que les TIC sont incontournables en matière de développement. Conscientes de cela, les autorités ont pris des initiatives visant à les vulgariser et à faciliter leurs accès aux TIC dans le but exclusif de favoriser le bien-être et le développement. Pour prévenir les risques et les dangers, l'Etat a adopté la loi sur la protection des données à caractère personnel.

Le séminaire de Gaoua s'inscrit dans une série destinée à une meilleure connaissance des textes que la CIL organise à travers le pays après avoir commandité une étude sur la question. Pour le premier adjoint au maire de Gaoua , Jean-Baptiste Sib, le choix de sa ville pour abriter une telle rencontre revêt une considération car elle offre l'occasion aux habitants de la cité du Bafoudji de renforcer leurs connaissances sur les risques et dangers des TIC.

La CIL est une autorité de contrôle créée en 2004. Elle est chargée de veiller au respect de la loi relative à la protection des données à caractère personnel et d'édicter des mesures législatives ou règlementaires en vue d'adapter la protection des libertés à l'évolution des procédés et techniques informatiques . L'institution a également pour mission de conseiller les personnes et organismes qui ont recours au traitement automatisé d'informations nominatives.

Source : lefaso.net

dimanche 1 novembre 2009

Flash back : Ouverture du 1er Web Café du Cameroun

Au fond du « Web café » situé à Bonanjo (carrefour Air Afrique), une petite salle climatisée contenant quatre ordinateurs accueille les « internautes », entendez les personnes qui consultent (« qui surfent sur « , faut-il dire pour être plus à la mode ) Internet. Plusieurs services sont accessibles aux internautes ; les deux principaux sont le courrier électronique, ou email, (lisez i-mail) et la navigation sur toutes les « pages » (ou « sites ») Web créées dans le monde. Le Web café offre ces services pour des prix variables. Il propose en effet deux cartes d’abonnement. La première appelée « Re » (Recevoir et Envoyer), coûte 25 000 F pour le mois. Elle permet d’avoir un e-mail (une boîte postale électronique), et d’envoyer gratuitement autant de messages par e-mail que l’on veut. En outre, cette carte permet de naviguer sur les sites Internet pour 3000 F les 30 minutes. La seconde, appelée « R » (recevoir) coûte 12 000 F pour 6 mois. Pour ce prix, son détenteur dispose d’un e-mail. Pour les autres services, il est au même régime que les clients qui n’ont pas de cartes : Il peut surfer sur Internet pour 4 000 F les 30 minutes et envoyer des messages par e-mail à raison de 1000 F message. Les clients sans carte, enfin, ne peuvent recevoir de messages e-mail.

Prix imbattable

Les clients peuvent aussi suivre une formation pratique pour apprendre à se servir d’Internet. Les prix de cette formation sont de 45 000 F pour 10 heures de cours, 75 000 F pour 20 heures et 95 000F pour 30 heures. Malgré le souhait du créateur de ce Webcafé, Monkam Pascal, qui est de mettre Internet à la portée de tous les Camerounais, ces prix peuvent paraître rédhibitoires. Il affirme cependant que ses tarifs sont imbattables. « Tous ces services ne sont pas chers compte-tenu des investissements qui ont été nécessaires et de la sophistication des ordinateurs. D’autre part, j’ai moi-même monté les ordinateurs et le serveur ; j’ai réalisé la configuration des ordinateurs. Tout cela m’a permis de proposer les prix les plus bas possibles. » Il souligne d’autre part que les sommes payées par les clients dépendent du prix facturé au café par Intelcam, seul fournisseur d’accès à Internet au Cameroun. « Au Sénégal, les prix des connexions dans un cybercafé sont bien inférieurs, ils s’élèvent à environ 2500F par heure. Mais ici, il y a un manque de volonté politique ». Cette absence de volonté politique pourrait aussi expliquer d’après lui, le retard pris par le Cameroun dans l’accès à Internet : les Camerounais ne peuvent se connecter au réseau, que depuis 4 à 5 mois, alors que dans des pays comme la Côte d’Ivoire, il était disponible depuis bien plus longtemps.

Problèmes techniques

Pourtant, ces prix ne sont pas toujours garantis aux clients en raison des imperfections techniques dont est victime le café. La connection n’est en effet possible à Douala que grâce à une liaison entre Yaoundé et Douala, appelée « faisceau ». Lorsque le faisceau entre les deux villes est coupé, il est nécessaire de se connecter à Yaoundé directement. Au lieu de payer le prix d’une communication urbaine, le client doit alors faire face au coût d’une communication interurbaine, soit à environ 6000 F supplémentaires pour une demi-heure. Le coût des 30 minutes de navigation sur Internet est alors de 10 000 F au lieu de 4 000F. Le faisceau peut être coupé jusqu’à quatre ou cinq jours de suite. D’après Intelcam, les responsables de ces coupures sont les Ptt. Mais ce qui est sûr, c’est que les victimes sont le cybercafé, qui ne peut garantir ses prix, et les clients, obligés d’attendre que le faisceau soit rétabli ou de payer très cher leur connexion.

D’autre part, le Web café propose un autre service, le « téléphone via Internet », qui laisse beaucoup à désirer. Le poste de téléphone est installé dans la salle d’ordinateurs, ce qui empêche toute intimité pour le télécommunicateur, obligé de parler devant les autres clients. Mais le principal problème de ce système est la très mauvaise qualité du son. Les interlocuteurs ne s’entendent littéralement pas, à cause des grésillements, de l’écho et du décalage entre le moment où l’un parle et celui où l’autre perçoit (difficilement) les paroles prononcées. Le « coût dérisoire » annoncé (5 000 F les 10 minutes pour la France) ne rattrape pas la mauvaise qualité de la communication en raison des difficultés techniques de cette toute récente innovation.

Source : Le Messager n°678 du 17 octobre 1997