mercredi 30 septembre 2009

Gabon Télécom redresse l'échine

La société Gabon Télécom commence à se redresser de sa pénible privatisation qui a suivi son rachat en 2007 par Maroc Télécom, avec les mouvements sociaux qui avaient paralysé l'activité de la société. Aujourd'hui, Gabon Télécom semble sortir la tête de l'eau en réalisant une croissance positive de 9% en 2008, malgré des débuts difficiles.

Gabon Télécom a clos l'exercice 2008 en beauté, elle est parvenue à rattraper ses mauvais scores du premier trimestre et même faire passer la croissance dans le positif, avec un chiffre d'affaires en hausse de 9%.

Alors qu'elle affichait un résultat en baisse de 18% au premier trimestre 2008, elle a terminé l'année avec un chiffre d'affaires de 76 milliards de francs CFA, contre 69,7 milliards en 2007.

La branche fixe de la société a réalisé un peu plus de 36 milliards de francs CFA, alors que Libertis a engrangé un peu plus de 40 milliards de francs CFA.

Le Conseil d'administration qui s'est récemment réuni à Libreville a examiné le suivi du programme d'investissement, pour lequel ont été alloués un peu plus de 11 milliards à Gabon Télécom, et 22,8 milliards à Libertis, pour un investissement global de 33,8 milliards de francs CFA en 2008.

Pour Gabon Télécom, ce programme a notamment couvert la construction d'un réseau de transmission avec la mise en place d'un Backbone FH SDH entre Libreville-Franceville, Boué-Oyem, Four-place-Lambaréné, et Mouila-Tchibanga, qui doit permettre de baisse le coût des communications.

Le conseil d'administration a également entrepris la refonte de l'architecture du réseau de commutation et l'acquisition de commutateurs de dernière génération qui doit améliorer la qualité des services.

«Le projet internet prévoit une refonte de l'architecture du réseau ADSL, avec un raccordement direct sur fibre optique de ses DSLAM en technologie IP. Onze DSLAM seront acquis pour permettre la desserte de l'intérieur du Gabon en ADSL», ont indiqué les administrateurs.

«De même, un système FireWall de sécurisation du réseau internet, un système d'authentification AAA, une plateforme de messagerie ISP et hébergement Web ainsi qu'une plateforme destinée au transit international Internet seront acquis pour offrir aux internautes des prestations d'une qualité irréprochable. Le CDMA bénéficiera d'une extension de couverture, avec l'implantation de plus de 30 sites antennes supplémentaires (…) dans les localités à faible densité de population», a annoncé le conseil.

De nouvelles plateformes de messagerie texte et voix ont été acquises par Gabon Télécom, qui prévoit également l'extension du réseau mobile BBS et de la couverture nationale.

«Ce programme est notamment destiné à porter le nombre de sites GSM à 200, sachant que le décompte affiche déjà 139 sites fin juin 2009. l'amélioration de la couverture du réseau Libertis sur Libreville (plus de 65% de la clientèle) fait partie de ce programme», a enfin annoncé le conseil.

Gabon Télécom est majoritairement détenue depuis 2007 par Maroc Télécom. Son processus de privatisation avait été très pénible, avec de nombreux mouvements sociaux protestant contre les licenciements massifs (près de 50%), qui semblent pourtant porter leurs fruits aujourd'hui.

Source : Gaboneco

Photo : © D.R.

mardi 29 septembre 2009

Google Actualités fait sa "une" au Sénégal

Nous sommes heureux d'annoncer le lancement de Google Actualités pour le Sénégal. Les internautes sénégalais peuvent désormais retrouver, regroupés au même endroit, leur édition locale avec les derniers articles à la une, les actualités économiques, sportives et culturelles.

Google Actualités est un service complet qui permet aux internautes de bénéficier des actualités de dernière minute en proposant directement sur sa page d'accueil des liens vers les articles les plus pertinents parmi des milliers de sources d'information dans le monde. Au lieu de lire un seul article d'une seule source, les internautes peuvent maintenant disposer des perspectives présentées par plusieurs sources d'information et effectuer des recherches sur les sujets qui les intéressent.

Sur Google Actualités, les internautes peuvent parcourir les titres et un entrefilet des articles, et peuvent cliquer sur le titre pour être dirigés directement vers le site Web de l'éditeur. Google Actualités permet ainsi aux éditeurs de profiter des énormes opportunités offertes par Internet. En effet, avec un milliard d'internautes (dont un nombre croissant de Sénégalais) à la recherche d'informations sur Internet, Google Actualités permet d'attirer sur les sites de ces éditeurs une audience importante et offre en plus la possibilité de connecter les utilisateurs à des publicités pertinentes.

Google Actualités présente aujourd’hui des articles issus de plus 25 000 sources d'actualités dans plus de 40 pays et 29 langues.

Source : Google

lundi 28 septembre 2009

IBM et Canonical veulent offrir Ubuntu et applications Web en Afrique

Statégie - IBM annonce vouloir réduire le fossé numérique, et surtout lancer ses services de Cloud Computing en Afrique, en signant un partenariat avec Canonical, l'éditeur d'Ubuntu.

Dans le cadre de cet accord, Canonical fournira un ensemble de logiciels pour des netbooks sous système d'exploitation Linux. En associant OS libre et ordinateurs à bas coût, IBM espère accroître l'équipement informatique des entreprises africaines.

Un coût réduit de 50% par rapport à un PC Windows

La démarche de Big Blue n'est évidemment pas désintéressée puisque le géant américain associera à ces netbooks Ubuntu un accès à ses services de Cloud Computing. Les entreprises auront notamment la possibilité d'accéder à des ressources externes, et notamment de la puissance de calcul.

Le package logiciel embarqué par Canonical vise également à doter les entreprises des outils informatiques indispensables, toujours en mode SaaS : messagerie, bureautique et outils de réseaux sociaux. La volonté d'IBM est naturellement de concurrencer Microsoft et son OS Windows.

Big Blue estime ainsi à 50% l'économie permise par un recours à des netbooks sous Linux et à des applications Web par rapport à des logiciels installés directement sur des postes sous Windows. Après l'Afrique, IBM envisage d'adapter son offre à d'autres marchés émergents.

Microsoft réduit ses marges pour couvrir les pays émergents

Mais IBM sera vraisemblablement confronté à la résistance de Microsoft qui entend lui aussi couvrir les marchés émergents. Mandriva reste ainsi sur une mauvaise expérience au Nigéria où son OS devait équiper les 17 000 PC Classmate d'Intel commandés par le pays.

Tout en honorant son contrat avec Mandriva, le gouvernement avait annoncé sa décision de remplacer Mandriva par Windows XP. Microsoft s'est également rapproché de la fondation OLPC qui propose un ordinateur à bas coût (PC à 100 dollars) aux pays pauvres. Le but : offrir XP sur le XO, et non plus seulement Linux.

Toujours sur le low cost, Microsoft a consenti à réduire le prix de la licence OEM afin de pénétrer sur le marché très dynamique des netbooks, des ordinateurs presque exclusivement vendus avec Linux au départ.

Source : Zdnet

dimanche 27 septembre 2009

L'Afrique orientale a désormais accès à Internet haut débit grâce à un nouveau câble

Tous les pays africains ayant une façade sur l'océan Indien, à l'exception de la Somalie, ont désormais accès à Internet haut débit grâce à un câble sous-marin de fibre optique, ce qui va réduire le coût d'accès à Internet, a annoncé hier la société qui a installé ce câble.

Jusqu'à présent, l'accès à Internet à haut débit dans cette région du monde, à l'exception de l'Afrique du Sud, se faisait par satellite. Les coûts de connexion étaient donc exorbitants, et les connexions souvent très lentes et peu fiables.

Le câble installé court sur une distance de 13 700 km, du Kenya à l'Afrique du Sud, et passe par Madagascar.

Des pays d'Afrique orientale n'ayant pas de façade sur l'océan Indien, comme l'Ouganda, le Rwanda et l'Éthiopie, vont aussi bénéficier de cette technologie. La liaison entre le câble sous-marin et Kampala est déjà opérationnelle, tandis que les liaisons avec Kigali et Addis Abeba sont en train d'être réalisées.

«C'est un jour historique pour l'Afrique, qui marque le début d'une nouvelle ère pour les communications entre le continent et le reste du monde», a déclaré Brian Herlihy, le directeur général de la société de télécommunications SEA Cable System (Seacom), qui a posé le câble.

«Nos efforts sans fin au cours des 24 derniers mois ont porté leurs fruits, et nous sommes fiers d'être les premiers à offrir des connexions à bon marché et de haute qualité», a-t-il ajouté dans un communiqué.

Ce câble «va changer la vie des hommes, femmes et enfants dans les pays connectés en leur permettant d'accéder à une technologie qui leur était jusqu'à présent inaccessible», a estimé de son côté le président de Seacom, Nizar Juma.

L'Afrique du Sud avait déjà accès à Internet haut débit grâce à un autre câble de fibre optique, installé le long de l'Afrique de l'Ouest, mais la compagnie publique sud-africaine Telkom en avait le monopole de commercialisation dans le pays. Avec l'arrivée du nouveau câble, la concurrence devrait jouer dans la première puissance économique du continent et les prix pour l'accès à Internet devraient commencer à baisser.

La société privée Seacom appartient aux trois quarts à des investisseurs africains.

Source : AFP

samedi 26 septembre 2009

Le Haut débit en Afrique centrale pour bientôt


La communauté économique et monétaire d’Afrique centrale (CEMAC) profitera à partir de 2010 des services internet et de téléphonie reliés par fibre optique. Financé par la Banque mondiale, le projet Central African Backbone permettra à ses différents pays de mettre plus facilement en place une administration électronique fiable et moins coûteuse.

Les pays membres de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) bénéficieront eux-aussi de la fibre optique à travers la réalisation en 2010 du projet Central African Backbone (CAB).

La Centrafrique, le Congo, le Gabon, la République démocratique du Congo et le Sao-Tome et Principe s’appuieront sur le câble optique qui compte 12 fibres optiques pour le Cameroun et 6 pour le Tchad du pipeline Tchad-Cameroun pour déployer des réseaux en fibre optique dans la zone d’Afrique centrale afin de réduire les coûts de prestation d’internet et de téléphonie, et d’accentuer la capacité des pays membres à mettre en place une administration électronique.

Ce projet, qui sera financé par un prêt de 11 milliards de francs CFA remboursables à la Banque mondiale, a été établi lors d’un sommet des chefs d’Etats membres de la CEMAC qui s’est déroulé à N’Djamena en 2007, avec un cout environnemental de 330 millions de francs CFA à intégrer dans les couts du projet.

En février dernier, la réunion regroupant les experts du Cameroun, du Tchad et de la Centrafrique ainsi que des représentants de la Banque Mondiale, de la Banque africaine de développement (BAD) et de l’Union internationale des Télécommunications (UIT) a permis de finaliser le document nécessaire à la réalisation du projet.

La réalisation du projet a déjà été lancée par plusieurs études qui ont débutées au Tchad sur la traversée des agglomérations, des cours d’eau, des zones agricoles et marécageuses. Elles se sont poursuivies en Centrafrique sur les campements pygmées, les agglomérations, les cours d’eau, les agglomérations et au Cameroun sur les agglomérations qui seront traversées.

Elle se poursuivra au Congo, au Gabon, en République démocratique du Congo, et en Sao-Tome – Principe, qui constituent la seconde phase du projet.

Source : Gaboneco

vendredi 25 septembre 2009

Gabon : Innovation et nouvelles technologies

Les télécommunications ont connu des mutations importantes depuis le début des années 1990. Avec le développement des nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC), les télécommunications fixes ont pris du recul.

Plusieurs opérateurs sont présents au Gabon dans les communications. Le groupe Gabon Télécom-Libertis, privatisé depuis novembre 2006, est actif sur la filière radio, télévision et fourniture d’accès à internet. La Poste (ex-Gabon-Poste), privatisée depuis novembre 2006, a lancé en octobre 2007 un nouveau produit dénommé Mandat express international (MEI). La Gabonaise de télécommunications (Gabtel) est spécialisée dans la vente de terminaux et la gestion des fréquences d’émissions. Gabcel opère comme grossiste dans la vente de cartes de recharge. DHL, EMS Delta+ et d’autres sociétés exercent dans l’acheminement du courrier express, Zain (Celtel), Libertis et Moov, dans la téléphonie mobile. Enfin, TV SAT intervient dans l’installation des équipements pour les réseaux de télévision par satellite.

Selon une évaluation locale menée en 2008 auprès des entreprises des télécommunications, Zain Gabon se taille la plus grosse part du marché (52 pour cent), suivi par Libertis (30 pour cent), Moov (16 pour cent) et Gabon Télécom (2 pour cent).

Le dynamisme des opérateurs de téléphonie mobile a entraîné une progression de 26.8 pour cent du nombre d’abonnés de 2007 à 2008, en raison de l’extension du réseau dans toutes les provinces du pays, du lancement de nouveaux produits et de l’amélioration de la qualité des réseaux. Parallèlement, le nombre d’abonnés au téléphone fixe a connu une hausse de 6.8 pour cent, passant de 40000 à 42500 abonnés entre 2007 et 2008, suite au lancement d’un nouveau produit permettant de couvrir les zones non desservies.

Le nombre d’abonnés à l’internet à moyen et haut débit a augmenté de 15.1 pour cent en 2007 pour atteindre 9388 abonnés. De même, le nombre d’abonnés à TV SAT a progressé de plus de 11 pour cent en 2008. Dans ce contexte, le chiffre d’affaires du secteur des télécommunications s’établit à 308.461 milliards de francs CFA en 2008, en hausse de 18.6 pour cent par rapport à 2007. Les profits sont passés à 85.7 milliards de francs CFA en 2008 contre 57.5 milliards de francs CFA en 2007, soit une hausse de 48.9 pour cent.

Au titre des investissements, les efforts consentis à hauteur de 152 milliards de francs CFA en 2008 ont porté essentiellement sur l’acquisition de nouveaux équipements de pointe, les travaux d’extension du réseau, le changement de la plateforme d’appel et le renouvellement des licences.

En matière d’emploi, on relève une augmentation des effectifs de 22 pour cent en 2008 pour plus de 2 590 agents permanents. Du coup, la masse salariale du secteur a augmenté de 9 pour cent.

Plusieurs conventions d’interconnexion signées par Gabon Télécom avec Moov et Zain-Gabon traduisent l’instauration d’un climat de concurrence avec des politiques de prix très attractives et le développement des services offerts par chaque opérateur dans le réseau.

Libertis présente une gamme de produits très variés. L’offre 06 classique permet de choisir le montant des dépenses sans abonnement en profitant des formules prépayées. Le service de numéros préférés permet d’appeler à des tarifs avantageux un nombre limité de numéros sans considération de plages horaires. Les tarifs des communications vers les numéros préférés sont de 90 francs CFA la minute de Libertis vers Libertis, 176 francs CFA la minute de Libertis vers un opérateur concurrent, et 345 francs CFA la minute à l’international.

Avec les tarifs ajustés depuis 2008, les abonnés à Libertis font des économies. Qu’il s’agisse du tarif des appels ou du SMS, Libertis pratique les prix les plus bas, jusqu’à 80 francs CFA la minute pour un appel sur le réseau national, tous les jours entre 20heures et 8heures du matin et 25 francs CFA par SMS. En dehors de sa gamme de cartes de recharge allant de 500 à 30000 francs CFA, Libertis offre des outils de fidélisation comme le bonus au chargement et une tarification différenciée suivant la tranche horaire.

Pour les professionnels, il existe trois gammes de services : les pro100, les pro1000 et les pro+. De Libertis vers Libertis, les tarifs sont de 55.45 et 0 francs CFA la minute. De Libertis vers un autre opérateur GSM ou un téléphone fixe, ils sont de 145, 110 et 130 francs CFA la minute. En international, ils sont de 450, 400 et 350 francs CFA la minute.

Evoluant sur un marché de téléphonie mobile libéralisé, face à deux autres opérateurs, Libertis compte 250 000 clients, soit une part de marché de l’ordre de 30 pour cent. Son taux de pénétration est évalué à 53 pour cent en 2008 pour la téléphonie mobile.

On observe une nette amélioration en 2008 de l’activité du secteur, tirée par la téléphonie mobile. L’intensification de la connexion, le lancement de nouveaux produits (roaming, CDMA et ADSL) et la connexion à l’internet via une clé USB sont autant d’éléments qui expliquent cette embellie.

Le gouvernement gabonais a fait adopter une loi imposant le prélèvement de 10 pour cent du chiffre d’affaires des opérateurs de téléphonie mobile, pour financer l’assurance maladie. La redevance obligatoire à l’assurance maladie (Roam) a été instituée à compter du 1er janvier 2008. Elle représente plus de 30 pour cent des bénéfices de ces sociétés. Zain Gabon, leader de la téléphonie mobile au Gabon, a révisé à la hausse sa grille tarifaire pour compenser les retombées de la Roam.

Si les tarifs généraux des communications n’ont pas directement augmenté, les appels intra-réseau (de Zain vers Zain) passent de 190 francs CFA à 200 francs CFA la minute pour un appel effectué de 8h à 21h59. La révision majeure est la suppression de la tranche horaire préférentielle de 18h à 22h, qui permettait aux abonnés d’appeler au tarif de 120 francs CFA la minute en intra-réseau. Il faudra désormais attendre 22h pour passer les appels à 100 francs CFA la minute jusqu’à 7h59. Cette mesure risque de faire perdre des parts de marché à cet opérateur.

Moov présente aujourd’hui une vaste gamme de produits allant de Moovinternet, Moovpro, Moovforfait, Moov recharge et Moovopen. Chaque produit est associé à une tarification spécifique. Ainsi MoovInternet permet d’accéder aux services multimédia à des tarifs avantageux, sans frais d’accès et de connexion avec possibilité de se connecter à partir des mobiles ou de l’ordinateur et possibilité de remplacer le « tarif appel » par le « tarif de communication ». Les forfaits Moovinternet sont divers : 5900 francs CFA pour deux heures, 17900 francs CFA pour dix heures, 27900 francs CFA pour 24 heures et 75000 francs CFA pour une durée illimitée. Des tarifs à la minute et hors forfaits sont aussi étudiés depuis janvier 2008, qui seraient de 45.30 et 20 francs CFA la minute. Depuis novembre 2008, Moov pratique une facturation par tranche de 30 secondes avec des SMS de 25 francs CFA de Moov vers Moov, 50 francs CFA de Moov vers les autres opérateurs et de 100 francs CFA à l’international. Cette société reste cependant, au plan commercial, la moins agressive des trois opérateurs. Sa couverture nationale est beaucoup moins dense.

Deux fournisseurs de services internet existent au Gabon à côté de Gabon Télécom : Internet Gabon et Solsi.

Internet Gabon propose des connexions multiples permettant d’accéder aux services haut débit VSAT, liaison radio, GPS et VoIP. En 2008, l’accès internet haut débit se fait par VSAT bande Ku (type ADSL). Il permet d’accéder à n’importe quel point du Gabon et de la sous-région avec une indépendance totale vis-à-vis des opérateurs locaux. Le VSAT (bande C ou Bande Ku) permet à une entreprise ou administration de disposer d’une infrastructure privée de communication par satellite (données, voix, télé-maintenance, vidéo-conférence, etc.) entre tous ses sites géographiques.

Internet Gabon offre des liaisons radionumériques point à point et point à multipoint basées sur la gamme de solutions globales en boucle locale radio BreezeACCESS. Il utilise exclusivement une bande de fréquences sous licence de 3.5 GHz qui offre des performances supérieures pour un accès sécurisé et dédié. Les solutions BreezeACCESS s’appuient sur la technologie sans fil large bande et offrent au client une nouvelle sorte de DSL, sans fil, à haut débit avec une panoplie complète de services à valeur ajoutée.

Des solutions innovantes permettent à Internet Gabon d’offrir aux entreprises un système complet de contrôle et de localisation des produits grâce à la solution Air Track avec des avantages compétitifs. La voix sur IP (VoIP ou Voice Over Internet Protocol) consiste à transmettre une conversation vocale sur un réseau au protocole IP (Internet Protocol) c’est-à-dire sur un réseau de données par opposition à une transmission sur le réseau téléphonique classique ou réseau téléphonique commuté (RTC). La VoIP ouvre la porte à des technologies d’avenir liées à la convergence voix et données et aux services qui y seront associés.

Solsi, fournisseur d’accès internet haut débit au Gabon, s’occupe également de l’ingénierie des réseaux de communication et de la réalisation des supports interactifs. Filiale à 50 pour cent du groupe gabonais Sogafric, Solsi offre des services variés : connexions internet, conception et hébergement de sites web, commerce électronique, réseaux internet/intranet. La société dispose d’un portail internet d’information et de messagerie gratuite (assala.com) avec en 2008 près de 62000 adresses e-mails. Solsi utilise le Wimax (Worldwide Interoperability for Microwave Access) qui est un ensemble de technologies (norme 802.1) permettant d’avoir du haut débit sur de grandes distances. Il utilise les ondes radio, tout comme le Wi-Fi pour émettre et recevoir des données informatiques sans fil. Avec son boîtier WiBox, Solsi étend, depuis 2007, son offre dans tout le Gabon et donne accès plus facilement à Internet à un prix défiant toute concurrence, à partir de 50 000 francs CFA l’abonnement mensuel pour 128 kbps à 2 Mbps.

Le grand défi du développement de compétences techniques au Gabon est la création de synergies entre tous les acteurs. L’objectif consiste à transformer les structures de l’enseignement technique et de la formation professionnelle. Il s’agit de créer des pôles d’excellence accessibles à tous et capables de répondre aux besoins de l’emploi et de la diversification de l’économie gabonaise.

En décembre 2008, l’Agence de régulation des télécommunications (Artel) a entamé la restructuration du secteur. Les différentes parties prenantes se sont réunies en janvier 2009 au siège de l’Artel pour la réunion du comité de concertation de l’agence. A l’ordre du jour : la planification de la restructuration du secteur, pour son développement optimal selon les potentialités du marché. Le comité a débattu notamment de la mise en place des commissions infrastructures et tarifs, la détermination des marchés pertinents, la désignation des opérateurs dominants et la mise en place du comité de gestion du Fonds du service universel. A cette occasion, les nouveaux cahiers des charges ont été présentés par les opérateurs hors GSM ainsi que le contrôle de la gestion des fréquences et la préparation de la CAN 2012.

Une commission est chargée des questions tarifaires, notamment de l’examen des catalogues d’interconnexion et des offres tarifaires applicables à la location de liaisons de transmission. Elle identifie les marchés pertinents du secteur des télécommunications, les opérateurs exerçant une influence significative et évalue le caractère concurrentiel de ces marchés. De même, un observatoire des marchés pour collecter des informations et des données a été mis en place. Son objectif est de réguler et de déterminer l’ensemble des opérateurs puissants sur le marché des télécommunications. Dans la perspective de l’adoption par le gouvernement d’une stratégie nationale, l’Artel a déjà annoncé la mise en place d’un plan de réaménagement du spectre de fréquences.

Source : africaneconomicoutlook.org